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Affichage des articles du 2014

Plus de notes à l'école ?

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Le Ministère de l'Education Nationale envisage de supprimer les notes à l'école primaire (a priori c'est déjà le cas depuis pratiquement 20 ans, en tout cas dans les écoles que je connais) et au collège. Camarades lycéens, révoltez vous, vous n'êtes pas concernés semble-t-il. A peine l'info sortie, nous voilà accablés d'arguments et de contre-arguments, tous plus "assénés" les uns les autres. Cetautomatix et Ordralfabetix sont de sortie, franchement je sens que je vais préférer aller me rassasier d'un sanglier. Dans ce que je lis, reviens en boucle l'idée que "la vie étant injuste, autant préparer nos chères têtes blondes à la sélectivité le plus tôt possible". Bon, donc les notes sont faites pour trier ? D'autres soulignent que si les notes sont "stigmatisantes" c'est bien, et que les notes sont un remède à l'échec scolaire. Notre merveilleux classement dans les études PISA serait donc dû à une insuffisance

Pour en finir avec "les éléments de langage"

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Hollande prépare sa séquence de rameur télévisuel et la presse s'en donne à coeur joie sur le thème : "il va falloir tordre le cou aux éléments de langage".... Ah bon ? Les mêmes racontent qu'il travaille à cet entretien avec une méticulosité d'horloger en compagnie de son nouveau "dircom" ? Que s'imagine-t-on, qu'il va improviser, répondre en "direct live" comme s'il était avec ses meilleurs potes, lesquels n'existent d'ailleurs plus, puisqu'à chaque semaine son coup de Jarnac, son ex ayant été une maîtresse en la matière à l'heure de la dernière rentrée des classes. J'espère bien qu'Hollande se prépare. Il a surtout péché par orgueil depuis qu'il a été élu, dans ce domaine comme dans le reste. Mais mon propos n'est pas là. Il est dans ma croisade personnelle contre cette expression débilitante fabriquée par nos crânes d'oeufs : les éléments de langage. Lorsque je travaille avec des dir

Haro sur la langue de coton et vive Modiano

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Hier soir, sur la scène du théâtre du Rond Point où l'équipe du journal "Le 1" mettait en scène son comité de rédaction à l'occasion de la sortie de son numéro consacré à la langue française, un complice du journal est venu vilipender le mal que cause à la langue française la langue des politiques, des entreprises et des publicitaires... J'ai trouvé cette envolée lyrique un peu trop convenue mais j'y ai bien aimé quand même l'apostrophe : "qui écrira un jour le poème du management et de la mort ?" L'alliance des 2 termes se trouve magnifiquement, si j'ose dire, illustrée ce matin par l'annonce du renvoi du DG de Sanofi, Chris Viehbacher. En 30 minutes, précisent les journaux... Voilà qui n'est pas ordinaire. En voilà un, le président du Conseil d'Administration, qui vient de solder sa "collection de timbres" comme on dit en analyse transactionnelle. Les communiqués élaborés pour annoncer la nouvelle ne peuvent com

Air France ou la négociation perdant-perdant

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J'avoue que je n'étais pas autour de la table mais les protagonistes du conflit chez Air France donnent le sentiment de repartir dans leurs avions, leurs bureaux ou leurs aéroports qui avec un bras en moins, qui avec un oeil en moins, qui avec une jambe cassée, etc... Bienvenue à Air Eclopée SA... Si un pilote ou un membre de la direction de la compagnie me lit et veut au contraire partager les bons moments que les uns ont passé avec les autres autour de la table, surtout qu'il/elle se manifeste, son témoignage vaudra de l'or. Je voudrais mettre le moins d'ironie possible dans mon propos tellement j'ai été consterné par la pièce de théâtre à laquelle j'ai assisté. Je ne ferai aucun commentaire sur le contexte ni sur le fond du dossier. Juste sur la manière. L'ambiguité de la concertation.  Voilà un projet de réorganisation dit stratégique annoncé depuis des mois. Ce projet a été concocté par des esprits brillants qui ont trouvé "en chambre"

J'aimerai bosser pour Jean-Claude Juncker

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En ce moment, vu de ma fenêtre, quand on prétend pouvoir accompagner des dirigeants ou des cadres dans leur communication, que ce soit par du conseil, du coaching ou de la formation, l'un des clients idéaux c'est Jean-Claude Juncker. J'aimerai bosser pour Jean-Claude Juncker. D'abord il est luxembourgeois. Un pays vilipendé de droite et de gauche, en soi c'est une grande cause. C'est plus valorisant de travailler au service d'une grande cause :-) Ensuite il a réussi à faire valoir que, finalement, le candidat des partis politiques ayant remporté les élections européennes méritait de devenir, comme les institutions le prévoient désormais, le nouveau patron de la Commission Européenne. Les partisans des combinazione en ont été pour leurs frais. C'est une grande leçon de démocratie donnée par des institutions dont nos traînes-rapières locaux prétendent en permanence qu'elles ne le sont pas (alors qu'en fait elles le sont probablement trop, mais

Alstom, la SNCF, les intermittents et le Bac

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Entre 2 matches de foot où chacun espère qu'on ne reverra pas se produire la pantalonnade de l'Afrique du Sud (on est rassuré, les matamores de l'époque sont absents du jeu en quasi-totalité), chacun se promène entre les commentaires des uns et des autres sur quelques négociations intéressantes, avec les candidats au Bac en guise de figurants. Alstom tout d'abord. Il y a truc qui m'échappe. Si l'avis du gouvernement n'a aucune importance, pourquoi le lui demande-t-on, pourquoi prend on la peine de rencontrer un ministre que l'on prendra soin de ne pas informer de l'essentiel au prétexte qu'il serait, lui, son entourage ou ses semblables, trop bavard ? Franchement, en matière de stratégie de com', je ne comprends pas les dirigeants d'Alstom. Entre un Xavier Niel qui raconte à qui veut l'entendre qu'il manipule Arnaud Montebourg comme d'autres jouent aux marionnettes  et un Patrick Kron qui lui fait le coup de "je te d

Omnicom, Publicis, Le Monde et les égaux

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J'aimerai mettre en parallèle deux évènements : la crise du quotidien Le Monde d'une part et la fusion manquée entre Omnicom et Publicis d'autre part. Ne serait ce qu'en raison de la proximité entre les métiers de chacun : journalistes et communicants ont beaucoup en commun. Ils travaillent ensemble bien souvent, le métier des seconds est un débouché très fréquent pour les premiers, d'ailleurs. Ils se regardent bien souvent en chiens de faïence et ne s'aiment pas forcément beaucoup. Combien d'articles chez les uns se moquant des coups de com' de tel ou tel dirigeant, combien de debriefings chez les autres sur le thème de la faute aux journalistes pas fiables... Le lien que l'actualité crée à mon sens entre ces deux histoires tient dans un jeu de mots bien connu : il ne faut pas confondre égaux et ego. Dans l'affaire Omnicom-Publicis chacun peut en effet vérifier une fois de plus la vanité de l'expression "fusion entre égaux&q

Louez le Senior (c'est Pâques)

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Dans sa livraison désormais annuelle des "100 start-ups dans lesquelles investir", le magazine Challenges pointe "Louer un Senior". Intéressante nouvelle compte tenu des premières réactions enregistrées de ci de là lorsque j'ai découvert l'existence du site il y a grosso modo un an environ (je ne me rappelle plus bien, ça doit être l'âge :-)). Pour ceux qui ne connaissent pas :  http://louerunsenior.com/ Pragmatisme et opportunisme faisant bon ménage et eu égard à mes cheveux blancs, je n'ai évidemment pas douté pouvoir être "acceptable" sur ladite plateforme. D'autres free-riders plus ou moins blanchis sous le harnois faisaient la moue : tu te rends compte, faut pas déconner, on n'est pas des marchandises, je refuse, et caetera et caetera. Chacun son affaire, se retrouver en magasin dans le Kiloutou des quinquas (voire plus jeunes), après tout je comprends que ça déplaise. De mon côté, ça me faisait irrésistiblement penser

Vous avez dit compétitivité ? Si on parlait de Netflix

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Dans la série des feuilletons qui m'intéressent, après SFR / Numéricable, voici Netflix. Une autre prouesse des visionnaires économiques qui nous gouvernent. On se souvient que dans le premier cas ils ont lutté pour installer Martin Bouygues sur le trône de SFR... Des socialistes soutenant Bouygues, ça me fascine.. Dans le deuxième cas, Netflix, rappelons les épisodes précédents : Netflix cherche à déployer ses services de par le monde, notamment en Europe et notamment en France. Comme ils touchent aux médias, utilement conseillés par je ne sais qui, ils prennent contact avec les cabinets de la Présidence de la République et du Ministère de la Culture. Nos éminences les reçoivent. Ils leur rappellent l'impérieuse nécessité, s'ils viennent en France, de participer au financement du cinéma français. Dans des Etats moins sophistiqués que les nôtres, certains industriels se voient avec insistance réclamer des subventions pour aider telle ou telle organisation. Dans ces ca

Numéricable ou Bouygues : quelle Spirale pour SFR ?

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A lire les articles de presse sur les comparaisons entre l'offre de Numéricable d'un côté, celle de Bouygues de l'autre pour le rachat de SFR, la tendance de l'observateur était, au moins dans un premier temps, de hausser vaguement les épaules. Elles se valaient. A découvrir les dernières péripéties (cf les négociations entre Bouygues et Free), on constate que les enjeux sont vraiment beaucoup plus élevés pour Bouygues qu'il n'y paraissait au premier abord. Et je continue de voir dans les mâles propos du ministre du Redressement lors des voeux 2014 à la Fédération Française des Télécoms, sur "les ententes"qu'il "organise", le risque d'éventuels gâchis. La Spirale Dynamique de Clare Graves J'avais plutôt envie d'étudier ces 2 projets à la lumière des analyses de Clare Graves sur La Spirale de l'Evolution appliquées à la psychologie des organisations : fr.wikipedia.org/wiki/Clare_Graves . Le modèle de Graves permet de

3 milliards : en euros ou en dollars ?

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Ainsi donc après la voiture et les lunettes, Google poursuit son exploration des objets connectés et a annoncé l'acquisition de Nest Labs, une start-up créée par un ancien d'Apple (et même créateur de l'Ipod !), spécialisée dans les thermostats dits intelligents, pour le montant sympathique de 3 milliards de dollars et quelques poussières. Cela nous vaut une abondante littérature sur la thématique inépuisable du Big Brother, pont aux ânes récurrent dès qu'il s'agit de nouvelles technologies. Allez, on s'en ressert un petit. Moi ce qui me frappe ce sont 2 choses. La première vient d'un de mes amis qui me fait remarquer que notre Schneider Electric national avait acquis une autre boîte, Invensys, pour un montant équivalent (3 milliards) mais en euros. J'avoue que je n'avais pas prêté attention à cette acquisition là. C'est intéressant de voir à quel point le consommateur se valorise bien plus que le client industriel. Car, au fond, le but ul