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Twitter ou l'oiseau bleu squatté par une bande de coucous braillards

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Twitter va mal. Depuis le début de l'été, la presse américaine s'est même remise à évoquer des rumeurs de rachat. On fait remarquer que la capitalisation boursière de Twitter est de 20 milliards de dollars. C'est beaucoup, mais cela ne représente que 10% du cash que possède Apple. Bref le petit oiseau peut se faire avaler par la pomme. Et Google, qui ne réussit pas vraiment avec Google+, son réseau social maison, pourrait fort bien l'avaler aussi, le groupe de Mountain View ayant dégagé 3 milliards de dollars de bénéfices sur le seul deuxième trimestre. Voir là-dessus le très bon résumé fait par ce journaliste des Echos sur iTélé . Le PDG de Twitter a été débarqué. Le fondateur de l'entreprise est revenu à la barre, mais c'est juste un intérim. Pas de quoi relancer la machine en fait. Car l'usage stagne. 316 millions d'utilisateurs actifs c'est bien mais il y en a plus d'1 milliard et demi sur Facebook, l'oiseau bleu a donc mauvaise mine ...

On va réapprendre l'alphabet

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Alors que nous arrosons nos murs Facebook de photos de vacances, de ciels bleus, de mojitos et de randonnées épiques, Google a décidé de nous réapprendre l'alphabet . Les vacances, c'est relatif Voilà qui nous rappelle combien les vacances sont un concept extrêmement relatif. Et si l'alphabet de Google ne nous suffisait pas, nous aurions aussi les migrants pour nous le rappeler. Je me souviens des boat people, voici désormais les migrants. Les causes du phénomène sont du même ordre, le problème cette fois est qu'ils viennent de plus près, donc arrivent plus vite, ce qui rend le problème plus aigu voire plus insoluble, d'autant plus qu'ils débarquent en Grèce, pays de cocagne assez relatif a priori. En plus ils se trompent de destination. Comme le dit sarcastiquement l'excellent romancier indien Aravind Adiga dans son non moins excellent " Tigre Blanc " dont je recommande chaudement la lecture à tous : " (..) l'avenir du monde est entr...

Hep Taxi !

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Cette histoire de taxis déchaîne les commentaires, après avoir déchaîné le reste. Souvent, je n'aime pas plus les commentaires que le reste. - Premier exemple : Le Monde Diplomatique . Comme toujours dans Le Monde Diplo, le signataire se veut "gars intelligent". Bref, on écrit pas dans ce journal sans de vraies lettres de créances. On sent que la tronche a pensé et qu'il est temps qu'on l'écoute. - Deuxième exemple : Rue 89. Dans le genre faussement cool qui fait a leçon, c'est un must. Et il faut  aller voir le "profil" de l'auteur. Celui là ne se prend pas pour un imbécile, je suis content pour lui. Pour ma part, je n'ai pas plus envie de qualifier les chauffeurs de taxis de "gros cons" que de les plaindre. Je ne vais pas jouer au saint. C'est juste que la victimisation généralisée me sort par les trous de nez : aujourd'hui les clients des taxis, hier les chauffeurs, avant-hier les enseignants, le mois ...

Autour de "La Loi du Marché"

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Au Festival de Cannes, nous (la France !) avons raflé la mise, grâce, entre autres, à "La Loi du Marché" , avec Vincent Lindon. Voilà qui va rassurer ceux qui s'étaient beaucoup inquiétés de la remise du Prix Nobel d'Economie à Jean Tirole . Pour certains commentateurs, comprendre le monde tel qu'il est, c'est en effet comme comprendre un verdict pour Jérôme Kerviel ou le fils Delay : c'est compliqué, douloureux, ça va prendre du temps. Et il y a toujours un Mélenchon ou un avocat fauché qui passe pour vous faire prendre des vessies pour des lanternes. Je n'ai pas (encore) vu ce film mais certains de ses prédécesseurs sur le sujet inépuisable de "l'Horreur Economique" tels que " Que les gros salaires lèvent le doigt " ou " Ressources Humaines " m'ont toujours franchement cassé les pieds. Enfin, cette moisson de palmes a permis à Libé , tout frais dans sa nouvelle maquette, de nous faire un titre sur le ...

C'est parfois fatigant de lire le journal

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Vraiment, je ne sais pas comment c'est pour vous, mais de mon côté je trouve que c'est l'horreur. J'ai été un très gros consommateur de médias, j'ai vraiment adoré ça, mais alors, depuis plusieurs mois, beurk beurk beurk, je ne sais plus ce que je peux encadrer. J'ai d'ailleurs lu je ne sais où qu'un nombre croissant de personnes se passent des médias : ils ont envie de retrouver un peu de recul face au déluge d'événements. En général, un déluge de mauvaisetés (je sais ce mot n'existe pas mais je l'aime). Un journaliste tout à fait remarquable, Guy Birenbaum, en a même fait une dépression majeure. Or c'était l'homme qui commentait l'actualité des réseaux sociaux sur Europe 1. Je trouve  son histoire  impressionnante. Suis-je fatigué ? Chers clients, payez moi plus afin que je prenne plus de vacances ! Nota aux benêts : oui, quand on n'est pas salarié, on se rend compte que les vacances sont un coût pour l'entrepr...

Burn Out, Bore Out, présentéisme et salariat

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L'hebdomadaire Le 1 , dont je recommande la lecture à tous, vient de sortir son dernier numéro sur "la France des CDD". Je voudrais faire un lien entre ce sujet, la France des CDD, et un autre point qui a surgi aux infos ces derniers jours : le syndrome de "bore out"(épuisement professionnel par l'ennui), petit cousin du célèbre "burn-out"(syndrome d'épuisement professionnel en général). Je ferai aussi le lien avec le sujet du "présentéisme". Motivation / démotivation : chacun ses ingrédients En substance, le manque de sens donné à son travail génère ce que l'on a appelé le burn out. La quantité (excessive ou insuffisante) de travail, les objectifs mal fixés, la réunionite, les process mal foutus, le principe de précaution, le politiquement correct, la pression du temps, les rivalités, etc... peuvent être facteurs de rupture du sens, mais leur impact sur chacun d'entre nous est très variable. Tous ces facteurs de per...

De l'utilité d'aller se faire voir chez les Grecs

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Chacun connaît l'expression "va te faire voir chez les Grecs", expression triviale certes mais un peu moins grossière que la même injonction à aller chez les papous avec son corollaire de gosses à plumes ou que le basique va te faire f... sans parler d'autres variantes que personne ne dit jamais, surtout pas moi, c'est bien connu. Regrets ludiques Il est donc apparu utile à un grand nombre de personnes dont je ne partage en général pas les idées d'aller se faire voir chez les Grecs de leur propre initiative. Mon seul regret est, qu'après avoir été vues, elles n'y soient pas restées. Ce qui peut vouloir dire 2 choses : soit leur solidarité avec ce peuple emblématique de la culture européenne est plus limitée qu'ils ne le disent, soit les Grecs ne sont pas désespérés au point de vouloir garder chez eux Duflot, Mélenchon, Dupont-Aignan ou le Pen version fille. Je comprend les Grecs et en même temps je le regrette. Je lis également que les costar...