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Le télétravail : un parfum et des épines

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Ce que nous vivons depuis la mi-mars est proprement extraordinaire : le coronavirus est en train d’attaquer le cœur du modèle managérial dominant. Je ne sais pas si c’est bien ou mal même si j’en pense plutôt du bien. Je ne sais pas combien de temps prendra la transition dans laquelle nous nous sommes embarqués, mais ce que je sais, ce que je vois, c’est que les chaloupes ont bien été mises à la mer et vogue la galère, en route pour demain.   Je ne suis pas prophète en nouveau monde, mais j’ai pu avoir ces dernières semaines quelques entretiens avec des responsables RH que je connaissais et même avec d’autres dont j’ai fait la connaissance à cette occasion, et ce qu’ils racontent est tout à fait stimulant.   Au départ : l’improvisation   Au cours de la période la plus rude, c’est à dire le confinement, au début, on ne s’en rend pas compte. A la guerre comme à la guerre, chacun charge tout ce qu’il peut sur sa charrette et se précipite chez lui, dans sa maison de...

Les Surfeurs

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Je sens que je vais être désagréable. Le surf est un sport où les surfeurs passent un temps fou à "attendre la vague" puis à se prendre un grand et bref moment d'adrénaline en lui livrant bataille. En tout cas c'est comme ça que je vois la chose. Comme tous les sportifs semble-t-il, les surfeurs ont leurs rites et leurs groupies. L'épidémie de Covid-19 nous a fait découvrir, tous pays confondus probablement mais je n'ai que la France sous le nez (masqué), une espèce particulière de surfeur qu'on appelle "le grand médecin des hôpitaux". Ils ont leurs rites : passer sur BFM TV, CNews ou LCI par exemple, et leurs groupies, quelques journalistes ennamourés, les opposants au pouvoir en place, des Marseillais égarés, et tutti quanti. Comme décidément cette seconde vague tarde à se pointer, en attendant on en parle et le moindre petit rouleau fait l'objet d'exégèses interminables. J'ai lu une interview de Jean-François Delfraissy dans Le Mon...

De l'envie de sortir

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4 milliards ou presque Nous sommes donc 4 milliards à être "confinés", un des mots les plus laids que l'on puisse trouver dans la langue française, c'est mon avis. Bon, un peu moins aujourd'hui puisque certains, y compris dans notre vaste empire (la Nouvelle Calédonie en l'occurrence) ont commencé à lâcher les élastiques (sauf ceux des masques). Les Allemands bien sûr, qui vont y trouver un prétexte supplémentaire à se sentir plus malins que nous (merci les évangéliques), leurs cousins autrichiens aussi "déconfinent", et je ne parle pas des Suédois qui n'ont jamais versé dedans. Bonjour le casse tête qui vient Nous, on va faire comme dans Astérix, on va hurler qu'on veut un plan, un plan, un plan. Tout ça sur l'air des lampions. Et une fois qu'on aura le plan, le plan, le plan, on va hurler qu'il n'est pas le bon, que machin aurait mieux fait de, que bidule pense ça, et patati et patata, à grands coups de plateaux...

900 millions face à la courbe

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Il y a un mois, j'écrivais, disais-je, ma dernière chronique. Mes fans pleuraient 😀 Je suis l'Aznavour de la chronique Aujourd'hui, je fais comme Charles Aznavour, spécialiste des adieux à répétition, je recommence. Car, depuis le 23 février, il y a le virus. Et 900 millions de gens "confinés" chez eux dans le monde. J'en connais de partout : à Hong Kong, à Amman, à New York... Rappelez-vous Jacques Dutronc : Et moi, et moi, et moi (et il ne parlait que de 700 millions de Chinois à l'époque !) Chacun se sur-informe et les sur-commentaires sont légion. Peut-être d'ailleurs devrai-je me taire. Mais bon, c'est le confinement. Je m'occupe. Pas envie d'atteindre les confins de l'ennui. Les phases de l'opinion en situation de crise Sur LCI hier soir, le journaliste Renaud Pila expliquait que face à des situations de crise, il y a " toujours " (sic), dans l'opinion, une phase de déni, une phase de colère...

Les bras de fer ne servent pas à marquer des points

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Ce sera ma dernière chronique.  Je me suis lancé dans un autre style de blog, " le blog du coach ", avec d'autres styles d'articles, un autre genre d'écriture en quelque sorte. J'ai davantage envie de développer cela désormais. Les chroniques, inspirées par l'actualité, j'arrête. Certes, comme dirait l'autre, " ce n'est parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule ", mais j'avoue que la contemplation de l'actualité et surtout en faire une analyse ou un commentaire, même sur des sujets que je maîtrise un peu, ont tendance à ne me faire que ronchonner en ce moment. Alors je risque, comme me dit un ami, de devenir un peu trop  caustique , un poil clivant. Or si je me moque de cliver en live, je n'ai pas envie de cliver en ligne. Bref, je réserve mes ronchonneries à mes amis en vrai. Ils en ont de la chance ! Quant à ceux qui seraient nostalgiques, ils peuvent toujours acheter mon bouquin , ah ah ah. U...

En 2020, faites vous confiance, sortez des sentiers battus !

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J'ai envie de penser à des choses agréables, alors un manège de chevaux de bois avec un petit cheval qui s'échappe, j'aime bien ! Déjà, cela prouve qu'il en a assez de tourner en rond. Et c'est une attitude heureuse ! Une année nouvelle, une décennie nouvelle, de nouvelles "roaring twenties", il est bon de s'ouvrir de larges horizons, vivons mes amis, vivons ! Sachez que Greta Thunberg, depuis qu'elle a réussi à faire partager son stress majeur à toute la planète va beaucoup mieux. C'est son papa qui nous le raconte . Malgré les tombereaux d'insultes ou de ricanements qui l'ont accueillie, elle n'en revient pas d'avoir déclenché autant d'adhésions. Cette interview me la rendrait sympathique. Voilà une jeune fille qui commence bien l'année ! Enfin, le climat, voilà un sujet qui va nous occuper encore un bout de temps. Parce que les retraites... Quand les petits chevaux de bois du syndicalisme français en auro...

Jean-Paul Delevoye ou le 4ème étage de la tension

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Ce qui arrive à ce brave Jean-Paul Delevoye est symptomatique de l'extrême tension qui règne autour de la réforme des régimes de retraites. Je viens de publier, sur le blog du Centre Européen de la Négociation, un post sur la gestion des émotions en négociation.  A lire ici . Ce qui arrive à Jean-Paul Delevoye est caractéristique de ce qui se passe au 4ème étage de l'escalade émotionnelle. Cet étage est celui de la "volonté de nuire".  A cet étage, le sommet de la tension qui existe dans une négociation, les parties prenantes confondent les problèmes à régler et les personnes, les attaques personnelles fusent, parfois, comme nous l'avions vu chez Air France, les chemises des DRH sont arrachées ! Jean-Paul Delevoye n'a pas eu de chemise déchirée pour l'instant, mais le moins que nous puissions dire, c'est que la foule lui a taillé un sacré costard !! Il a le bon goût de ne rejeter la faute sur personne et nous pouvons le féliciter d'avoi...