Les grands-pères et les rouges-verts
J'essaie de trouver un sujet un peu "fun" pour cette chronique. Pas évident, avec toutes ces fariboles déprimantes que l'actualité nous livre. Et je n'ai pas toujours un livre de Jonathan Coe sous la main.
Les grands-pères font des clauses
Prenez par exemple l'histoire de la clause du grand-père, l'expression qui consiste à expliquer que les grands-pères et grands-mères que nous sommes ou deviendrons décident et préfèrent se la couler douce en attendant que leurs petits-enfants règlent leurs factures, plus tard, beaucoup plus tard.
L'expression surgit dans le débat sur la réforme des retraites, cette mère des batailles qui, selon l'expression rebattue de Michel Rocard, "avait de quoi faire sauter plusieurs gouvernements". En fait, seul Juppé a "sauté" mais les syndicalistes adorent la formule et les médias répètent.
La clause du grand père serait l'une des options utilisables pour que les négociateurs se sortent du guêpier. Personnellement je n'en raffole pas. Je la vois comme le compromis par excellence. Chacun abandonne un intérêt important en route. Personne n'y gagne rien. Les compromis ne sont pas des résultats intéressants dans une négociation.
Les rouges verts chantent faux (au contraire des rouges-gorges)
Les partisans de l'alliance "rouge-verte", sont contre la réforme des retraites. La dette financière, ils s'en moquent, seule compte la dette environnementale. Nos petits-enfants apprécieront, ruinés et sous la canicule. De toutes façons, chez les plus fanatiques du "rouge-vert", faire des enfants c'est déjà polluer. Bienvenue dans le monde merveilleux des collapsologues.
Dans le très sympathique "Alice et le maire", il y a un personnage de collapsologue psychopathe (pléonasme ?) qui déclare au maire joué par Lucchini, "dans 50 ans, vous le savez, cette ville ne sera plus qu'un tas de gravats". C'est plaisant. C'est sûr qu'avec les rouges-verts, nous pourrions le redouter. Pas d'enfants, que des vieux et des vieillissants, un stop absolu à toute quête de développement et de croissance, miam miam, je reprendrai bien un bol de soupe au quinoa. De toutes façons, pour le très souriant Yves Cochet et ses petits camarades, et ce blog consacré à la critique "socio-écologique radicale", depuis que le chasseur-cueilleur est devenu fermier, ça se gâte. La préhistoire comme futur, je ne savais pas que certains en rêvaient.
Bref, si les grands-pères ont des clauses, ils ne doivent plus avoir d'enfants. Finalement, j'ai trouvé pire, plus déprimant encore, que la littérature des Gilets Jaunes.
Tout ce petit monde s'apprête à faire la fiesta le 5 décembre voire au-delà sous les encouragements de Big Moustache, de notre Pancho Villa de Marseille alias le Sacré et du sémillant Pol Ruffin des Pots. C'est sûr, nous en avons besoin. Le rouge-vert semble avoir envie d'engendrer le brun.
J'entre en résistance farouche !
En conclusion
Le très remarquable film "Hors Normes" avec Vincent Cassel nous montre qu'il n'est pas nécessaire de désespérer pour entreprendre et que notre goût immodéré de la bureaucratie peut vouloir tuer les initiatives les plus courageuses. Ce film est un hommage à la pensée "out of the box" (hors du cadre). Indispensable ! Avis à tous les négociateurs.
La dernière saison de la série documentaire "Apocalypse" nous raconte de son côté un monde d'hier tout proche dont nous avons eu la chance de sortir, c'est bien de s'en rappeler ! Avis à tous les rouges-verts dont certains refrains sonnent comme les chants martiaux qui ont fait tant de mal hier.
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