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L'expérience ? Un peigne pour les chauves

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Bernard Blier était un immense acteur. Il aurait un jour déclaré que l'expérience était un peigne que vous donnait la vie quand vous étiez devenu chauve. J'adore cette phrase et je la trouve tous les jours un peu plus exacte, à la fois drôle et inquiétante. Je le constate chaque fois que je travaille avec des équipes sur leurs façons de négocier. Chacun d'entre nous a appris à négocier sur le tas. Il n'existe pratiquement pas d'enseignement sur ce sujet. Ce sont surtout nos émotions qui nous guident. Nous allons donc accumuler une quantité d'expériences sur ce sujet tout au long de notre vie. Ces expériences vont venir en général renforcer les croyances que nous nous sommes faites en la matière. Expériences et croyances vont s'emmêler et parfois vont nous rendre service, un peu comme, dans Slumdog Millionaire , le jeune héros trouve les bonnes réponses au jeu télévisé qui va le mener à la fortune (et aux pires ennuis) ; parfois aussi nos expériences et ...

En automne, les chemises blanches se ramassent à la pelle

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Ce ne sont pas les infos à se mettre sous la dent qui manquent ce mois-ci. Un festival ! - Volkswagen : "Lügen haben kurze Beine" Pour des raisons fort honorables, mes parents m'ont fait apprendre à l'allemand. Du coup j'ai fréquenté l'élite très tôt :-) Des manuels "l'Allemand Facile" que j'eus en 6ème et en 5ème (après je ne sais plus, j'ai baillé en allemand jusqu'en terminale), j'ai retenu, allez savoir pourquoi, ce titre de chapitre qui est, ich glaube, un proverbe allemand : "Lügen haben kurze Beine". Cela veut dire "les mensonges ont des petites jambes". J'adore caser cette phrase lorsque j'anime des séminaires de négociation et que je vois mes participants, jeunes ou vieux, hommes ou femmes, gradés ou pas, bluffer ou mentir comme des arracheurs de dents dans les exercices dans lesquels je les plonge, et naturellement se prendre tôt ou tard les pieds dans le tapis. Si c'est bien ...

Twitter ou l'oiseau bleu squatté par une bande de coucous braillards

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Twitter va mal. Depuis le début de l'été, la presse américaine s'est même remise à évoquer des rumeurs de rachat. On fait remarquer que la capitalisation boursière de Twitter est de 20 milliards de dollars. C'est beaucoup, mais cela ne représente que 10% du cash que possède Apple. Bref le petit oiseau peut se faire avaler par la pomme. Et Google, qui ne réussit pas vraiment avec Google+, son réseau social maison, pourrait fort bien l'avaler aussi, le groupe de Mountain View ayant dégagé 3 milliards de dollars de bénéfices sur le seul deuxième trimestre. Voir là-dessus le très bon résumé fait par ce journaliste des Echos sur iTélé . Le PDG de Twitter a été débarqué. Le fondateur de l'entreprise est revenu à la barre, mais c'est juste un intérim. Pas de quoi relancer la machine en fait. Car l'usage stagne. 316 millions d'utilisateurs actifs c'est bien mais il y en a plus d'1 milliard et demi sur Facebook, l'oiseau bleu a donc mauvaise mine ...

On va réapprendre l'alphabet

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Alors que nous arrosons nos murs Facebook de photos de vacances, de ciels bleus, de mojitos et de randonnées épiques, Google a décidé de nous réapprendre l'alphabet . Les vacances, c'est relatif Voilà qui nous rappelle combien les vacances sont un concept extrêmement relatif. Et si l'alphabet de Google ne nous suffisait pas, nous aurions aussi les migrants pour nous le rappeler. Je me souviens des boat people, voici désormais les migrants. Les causes du phénomène sont du même ordre, le problème cette fois est qu'ils viennent de plus près, donc arrivent plus vite, ce qui rend le problème plus aigu voire plus insoluble, d'autant plus qu'ils débarquent en Grèce, pays de cocagne assez relatif a priori. En plus ils se trompent de destination. Comme le dit sarcastiquement l'excellent romancier indien Aravind Adiga dans son non moins excellent " Tigre Blanc " dont je recommande chaudement la lecture à tous : " (..) l'avenir du monde est entr...

Hep Taxi !

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Cette histoire de taxis déchaîne les commentaires, après avoir déchaîné le reste. Souvent, je n'aime pas plus les commentaires que le reste. - Premier exemple : Le Monde Diplomatique . Comme toujours dans Le Monde Diplo, le signataire se veut "gars intelligent". Bref, on écrit pas dans ce journal sans de vraies lettres de créances. On sent que la tronche a pensé et qu'il est temps qu'on l'écoute. - Deuxième exemple : Rue 89. Dans le genre faussement cool qui fait a leçon, c'est un must. Et il faut  aller voir le "profil" de l'auteur. Celui là ne se prend pas pour un imbécile, je suis content pour lui. Pour ma part, je n'ai pas plus envie de qualifier les chauffeurs de taxis de "gros cons" que de les plaindre. Je ne vais pas jouer au saint. C'est juste que la victimisation généralisée me sort par les trous de nez : aujourd'hui les clients des taxis, hier les chauffeurs, avant-hier les enseignants, le mois ...

Autour de "La Loi du Marché"

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Au Festival de Cannes, nous (la France !) avons raflé la mise, grâce, entre autres, à "La Loi du Marché" , avec Vincent Lindon. Voilà qui va rassurer ceux qui s'étaient beaucoup inquiétés de la remise du Prix Nobel d'Economie à Jean Tirole . Pour certains commentateurs, comprendre le monde tel qu'il est, c'est en effet comme comprendre un verdict pour Jérôme Kerviel ou le fils Delay : c'est compliqué, douloureux, ça va prendre du temps. Et il y a toujours un Mélenchon ou un avocat fauché qui passe pour vous faire prendre des vessies pour des lanternes. Je n'ai pas (encore) vu ce film mais certains de ses prédécesseurs sur le sujet inépuisable de "l'Horreur Economique" tels que " Que les gros salaires lèvent le doigt " ou " Ressources Humaines " m'ont toujours franchement cassé les pieds. Enfin, cette moisson de palmes a permis à Libé , tout frais dans sa nouvelle maquette, de nous faire un titre sur le ...

C'est parfois fatigant de lire le journal

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Vraiment, je ne sais pas comment c'est pour vous, mais de mon côté je trouve que c'est l'horreur. J'ai été un très gros consommateur de médias, j'ai vraiment adoré ça, mais alors, depuis plusieurs mois, beurk beurk beurk, je ne sais plus ce que je peux encadrer. J'ai d'ailleurs lu je ne sais où qu'un nombre croissant de personnes se passent des médias : ils ont envie de retrouver un peu de recul face au déluge d'événements. En général, un déluge de mauvaisetés (je sais ce mot n'existe pas mais je l'aime). Un journaliste tout à fait remarquable, Guy Birenbaum, en a même fait une dépression majeure. Or c'était l'homme qui commentait l'actualité des réseaux sociaux sur Europe 1. Je trouve  son histoire  impressionnante. Suis-je fatigué ? Chers clients, payez moi plus afin que je prenne plus de vacances ! Nota aux benêts : oui, quand on n'est pas salarié, on se rend compte que les vacances sont un coût pour l'entrepr...