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La guerre, un moment de la négociation

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War is just a shot away Je ré-écoutais récemment l'une des chansons phare des Rolling Stones, Gimme Shelter, écrite à la fin des 60s et qui évoque la violence de l'époque, marquée en l'occurrence par la guerre du Vietnam. La chanson répète "War, children, yeah, it's just a shot away" (la guerre, les enfants, ce n'est qu'à une portée de tir). A écouter ici Cette entrée en matière pour dire que, lorsque j'écoute les éructations du Donald, je trouve que la chanson des Stones résonne de façon très actuelle. Car s'il arrive à ses fins avec la complicité d'Elon Musk et pour la plus grande satisfaction de l'ours Vladimir, il va falloir sérieusement revoir nos plans de vie. Et Emmanuel Macron n'aura jamais eu autant raison de parler de "mort cérébrale" de l'OTAN. Avez-vous vu l'interview insensée de Vladimir par cet idiot de Tucker Carlson ? J'ai eu l'impression plusieurs fois de voir Vladimir se lécher les babines...

Amélie ou comment s'en débarrasser

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Pour ceux qui ont quelques lettres, le titre finaud de cette chronique fait allusion à cette pièce d'Eugène Ionesco, "Amédée ou comment s'en débarrasser" dans laquelle un personnage, un cadavre, allégorie d'un secret caché dans une pièce de l'appartement qu'occupe un couple, est affecté d'une étrange maladie, celle de la "progression géométrique", ce qui lui fait envahir progressivement tout l'appartement et dont il est nécessaire d'arriver à se débarrasser, ce qui n'est pas simple. Je ne me souviens plus des multiples péripéties de cette pièce, mais j'avoue que ce qui arrive à Amélie Oudéa-Castéra, m'y fait irrésistiblement penser. A l'heure où j'écris, AOC, comme les médias la surnomment, occupe encore son fauteuil de ministre mais j'avoue que je ne la crédite pas d'un grand avenir. Comme l'a dit un petit plaisantin de la radio, Alexis Vizorek, "chez Médiapart, ils l'appellent "la muse...

Chronique de décembre : entre actualité et sauveurs, les avantages du management de transition

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L'actualité Cette affaire de vote sur la loi Immigration, on aurait pu trouver mieux pour clôturer l'année. Cela dit, nous l'avons bien cherché je trouve. D'abord une majorité quasi-écrasante de nos concitoyens approuve ce qu'il y a dedans si j'en crois des sondages entr'aperçus ici ou là. Les Français ne sont pas les seuls d'ailleurs. Un peu partout la vague monte et il est difficile pour quiconque gouverne de ne pas être menacé de se faire renverser par elle. Regardez le Royaume-Uni avec son Brexit, l'Italie, l'Allemagne, les Pays-Bas, les Etats-Unis, ...Ce sont les mêmes vents qui soufflent. Alors quand un prof de français se fait égorger au beau milieu de la cour de son lycée par un individu, déjà peu équilibré, et qui a réussi à rester sur le territoire grâce aux astuces juridiques des associations qui l'ont défendu, il est difficile d'éviter de croire que la loi ne mérite pas un tour de vis. Ensuite nous avons réussi le tour de forc...

Un Luxembourgeois et un Libanais-Arménien pour nous faire réfléchir mais pas que

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  C'est l'époque des prix littéraires : c'est le bon moment de partager quelques notes de lectures. Je voudrai vous faire connaître deux ouvrages dont j'ai trouvé la lecture à la fois émouvante et enrichissante. Dans des registres fort éloignés, les deux auteurs, que je connais un peu et parfois pas trop mal, sont tellement différents qu'ils vont être bien étonnés de se retrouver ensemble dans la barque légère de cette chronique que je ne vais pas craindre de baptiser de littéraire. Et pourtant aucun des deux ne prétend à quoi que ce soit en termes d'écriture littéraire. Mais, c'est ça qui est bien, ils nous fournissent de vrais plaisirs de lecture alors que le lecteur n'est pas sensé s'y attendre ! Le Luxembourg : un petit pays qui pourrait nous apprendre à sortir de nos clichés  A ma gauche, Philippe Depoorter et son "voyage au coeur des familles en entreprise" intitulé "Ce que j'ai appris de vous", édité par la Banque du Lu...

Quelques raisons de rester sans voix face à la page blanche

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Un ami me faisait récemment remarquer que je publiais moins. Il se demandait pourquoi. C'est assez vrai et en démêler les raisons n'est pas forcément évident. C'est principalement le résultat d'un questionnement personnel : comment chroniquer autour des sujets qui m'intéressent, le management, la communication, la négociation, face au torrent de boue que charrie l'actualité. Je me sens insignifiant. Je reste sans voix devant la page blanche.  Je trouve cependant dans Le Monde de samedi matin une histoire complètement idiote qui va me donner l'occasion de souligner à quel point certains responsables sont d'une stupidité sans nom quand il s'agit de construire une communication. Gribouille fait de la com' L'histoire se déroule autour de l'étang de Berre. Une association de théâtre de rue, Karwan, qui se veut lanceuse d'alerte face au réchauffement climatique, pense avoir une idée de génie. Pour attirer l'attention sur la dégradation...

Rentrée scolaire : un roi, un Pape, un ancien premier ministre chauve...et beaucoup d'enquiquineurs à la récré

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C'était donc la rentrée.  Vous et moi y avons croisé un roi, un Pape, un ancien premier ministre chauve et, malheureusement, encore beaucoup trop d'enquiquineurs à la récré. Commençons par eux pour nous en débarrasser le plus tôt possible.  Au top des malfaisants : ces gangsters de Donald et de Vladimir qui continuent à pérorer pour le premier et à assassiner pour le second et que nous devrons un jour écarteler et couper en morceaux (mais pas trop petits pour que tout le monde puisse voir*). Walter Isaacson a pondu un énorme bouquin sur Elon Musk, autre personnage très urticant. Voilà un joli sujet : le patron de Tesla, de Space X et de X est-il un brave Asperger ou un épouvantable pervers narcissique ? Pour ma part je plaide pour la seconde possibilité, je me refuse à insulter les Asperger. L'intelligence n'excuse pas tout. Dans les "gentils" de la rentrée : un premier ministre chauve. J'ai donc acheté le dernier bouquin d'Edouard Philippe . Est-il p...

De la météo au JDD en passant par la Commission Européenne : récit d'une chronique estivale

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J'ai toujours été vaguement allergique aux rubriques météo des médias et elles me sont de plus en plus insupportables. Prenons par exemple celles du moment : les pays du sud de l'Europe font face à une série d'incendies catastrophiques, avec évacuation de touristes à la clé ; quand ça ne brûle pas, il fait juste une température insupportable, l'impression de vivre sous un sèche-cheveux géant. Et si ça ne brûle ni ne transpire, c'est sec ! Donc le peuple se plaint et se lamente. Je peux capter. Or, depuis quelques jours, dans le nord de la France, les températures sont "inférieures aux normales de saison" (une phrase rituelle qui me sort par les trous de nez) et il pleut plus ou moins. Certains font des plaisanteries sur le thème "pas si mal pour un mois de novembre". On se tord les côtes. De mon côté je me dis, bon, c'est bien, un peu de flotte ici ou là, non ? Et puis, moins de 25° à Paris ou dans d'autres grandes villes, on devrait surv...