Les deux nigauds et autres considérations
Trump et Musk ont commencé à s'insulter.
L'autodestruction est en marche !
La Comtesse de Ségur, née Rostopchine, car il fallait bien convoquer une russe conservatrice et gentiment démodée pour commenter la séquence, avait écrit un petit roman édifiant dont le titre convient merveilleusement aux deux gaillards : Les Deux Nigauds.
Je suis ravi d'employer ce mot un peu désuet pour désigner les deux crapules qui empoisonnent l'atmosphère. Ils ne sont pas les seuls mais, au bout du compte, ceux-là finiront peut-être par nous faire rire. Si tout cela pouvait tourner à la bouffonnerie, ce serait pas mal.
Dans le roman de la Comtesse, les deux héros sont un frère et une soeur qui rêvent de quitter leur coin de province pour aller à la ville où ils s'imaginent briller. La réalité va se révéler bien cruelle et les deux nigauds donc vont rentrer dans leur province où leurs parents les accueilleront gentiment, pas fâchés de voir que la petite leçon a porté.
J'ai envie de faire un parallèle. DJT est un gros bonhomme inculte et cupide monté à la capitale pour en devenir le roi. Quant à Elon, petit chose richissime et pauvre gosse battu sûrement (ah cet oeil au beurre noir le jour de son "pot de départ", quelle merveilleuse coïncidence), il en brandissait la tronçonneuse avec une ardeur qui faisait plaisir au bandit argentin qui lui avait offert pour son petit Noël. Ils vont se rendre progressivement compte que leur arrogance va faire l'unanimité contre eux.
Ces deux egos malades ont fraternisé à grands coups de dollars. Mais c'est une fraternité de gangster, assez éloignée des niaiseries des deux héros de la Comtesse. J'attends d'ailleurs avec intérêt les futures révélations sur l'implication de "DJT" dans la sordide affaire Epstein, puisque tel est le gros pétard jeté par Elon entre les jambes de son POTUS.
Relisons quand même Les Deux Nigauds. On ne sait jamais jusqu'à quel point le parallèle va rimer à quelque chose.
Plus sérieux et moins réjouissant : "La Guerre d'après"
Dans la série "bonne lecture" et beaucoup plus sérieusement cette fois, je recommande vivement la lecture de "La Guerre d'Après" de Carlo Masala.
L'auteur est un analyste militaire allemand sacrément bien renseigné et le résultat est très remarquable. Le livre est autant un documentaire qu'un roman d'anticipation et le résultat est très convaincant. Aucune esbroufe dans les dialogues, les situations décrites. "Si vis pacem... " (air connu)
Pendant ce temps-là, les bulles se succèdent
Si nous mettons à part l'actualité sportive printanière (les adieux de Rafael Nadal, la découverte de Loïs Boisson, la victoire européenne du PSG), la contemplation des autres sujets est incroyable car tous se succèdent dans le plus grand désordre et l'absence de mise en perspective.
Prenez Macron à la TV il y a quelques semaines : émission interminable mais qui peut se résumer en une seule phrase :"il sait tout sur tout". So, what...Le problème est qu'il ne peut plus grand chose et qu'il a même intérêt à laisser faire les autres pour, quant à lui, tenir les propos qui s'imposent face aux deux nigauds déjà cités, mais aussi face aux assassins de Moscou et de Tel-Aviv.
Prenez Bayrou à l'Assemblée : plus il dit qu'il peut le faire, plus il me fait penser à ce sketch d'un autre âge entre Pierre Dac et Francis Blanche dans lequel Pierre Dac, lui "pouvait le dire" 😁
Prenez le "conclave" sur les retraites : si les cardinaux étaient comme nos "partenaires sociaux", Léon se ferait toujours attendre... L'esprit ne semble pas souffler très fort ! C'est cruel, je sais, d'écrire des choses pareilles. Au moins ceux qui sont restés essaient-ils de sortir "par le haut" des promesses inconsidérées faites à leur base.
Prenez le Parti Socialiste, qui commence à pouvoir tenir ses réunions dans une cabine téléphonique. Comme je lis chaque jour la très intéressante newsletter de Laurent Joffrin (son slogan "on peut être de gauche et avoir une bonne droite" m'a bien plu) je me doute bien que 50% des participants à cette élection de sous-préfecture sont frustrés. Qu'attendent-ils pour partir et inventer autre chose ailleurs ?
Quand c'est fini, c'est fini (et autres préceptes)
C'est un excellent précepte que je vais encore rappeler à des clients dans la semaine qui va s'ouvrir : quand c'est fini, c'est fini.
Appliquer ce précepte est une merveilleuse façon de gagner du temps et d'éviter l'ennui. Faire ce que nous avons à faire et, quand c'est fini, passer à autre chose, voilà qui aide à garder de l'énergie positive au lieu d'être frustrés par quelque chose qui nous ennuie et nous rend grognons.
Ce précepte fonctionne en lien avec 3 autres :
- quand ça commence, c'est le bon moment : l'inspiration et la créativité n'ont pas d'horaires. Demandez aux participants du conclave. Qu'ils soient cardinaux ou partenaires sociaux, ils sont rangés à la même enseigne.
- ceux qui participent sont les bonnes personnes : lorsque vous faites signe à des personnes (collègues, clients, fournisseurs, partenaires divers), ceux qui répondent sont bien ceux avec lesquels vous allez pouvoir avancer. Profitez-en !
- ce qui arrive est ce qui devait arriver : ce précepte garde les personnes centrées sur ce qui se passe ici et maintenant et élimine les "on aurait pu", "on aurait dû", etc...
Si vous avez aimé ces 4 préceptes, s'ils vous parlent et que vous avez envie de les appliquer dans votre organisation, vous êtes mûrs pour un "Forum Ouvert" (Open Space en vo).
Parlons-en !
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