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Affichage des articles associés au libellé négociation

Vive les Négociators, à bas les Matamores !

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Allez, je prends les paris. En cette fin d'après midi le président de la Catalogne va marquer un recul sur ses ambitions (exigences ?) d'indépendance. Il va demander l'ouverture de négociations et faire ce qu'il faut pour ne pas perdre la face. C'est malin d'avoir fait tout ça pour ça. Je trouve que la cause catalane, et celle du rôle des régions en Europe en général, vaut mieux que la dramaturgie à laquelle nous avons assisté (et continuerons ?). C'est souvent la même histoire : en négociation, "les gens" (comme dirait l'autre) s'imaginent toujours que le plus Matamore est le plus malin. J'ai passé un moment hier après midi avec un prospect qui avait l'air d'avoir envie de faire de ses équipes des matamores en puissance. Je ne suis pas sûr d'avoir envie de lui répondre qu'en négociation, le matamore a tort ! Neil Rackham , un consultant britannique qui a publié de nombreux ouvrages et articles sur la négoci

Sweet Heetch and nice Steve pour une vie "libérée"

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Heetch à la barre Cette semaine a eu lieu le procès de Heetch, accusé d'exercice illégal d'activité de taxi. J'espère que le juge se montrera à la hauteur du sujet. Résultat en mars. Les réquisitions sont lourdes puisque les fondateurs de cette plateforme sont menacés de 300 000€ d'amende et de deux années d'interdiction totale de diriger une entreprise. Car il arrive que les juges ne soient pas vraiment à la hauteur du sujet. Pour avoir suivi il y a quelques années les procès intentés à Google par les éditeurs de la presse belge francophone, j'étais ressorti, si besoin était, avec la conviction que la justice n'avait rien de cette entité sage et objective que certains aimeraient nous vendre, mais que les juges, comme tout le monde et paix à leur âme, étaient sensibles à des idées voire à des idéologies et pouvaient donc prendre des décisions idiotes. A l'époque, au nom d'une jurisprudence des années 80, pré-Internet, Google avait été condamné

Le salariat, la négociation et le Loing

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Dans sa Charte d'Amiens , son texte fondateur de 1906, la CGT déclarait vouloir "la disparition du salariat et du patronat". Si on lit ce texte , sur le site de la CGT, il est intéressant de relever les professions des signataires : cocher de fiacre, coiffeur, serrurier, mineur, palissonneur en peaux, bûcheron, typographe,... Une foule de métiers qui ont disparu, et surtout, toute une série de métiers d'artisans, petites unités menacées par les grands conglomérats industriels qui se développaient. Vous êtes salarié ? Aujourd'hui, le moins que l'on puisse dire c'est que le salariat est menacé de disparition. Cela ne se fera pas du jour au lendemain mais aujourd'hui, sous l'effet d'une multitude de causes dont la révolution numérique n'est pas la moindre, la quantité de personnes hors système salarial est en train de devenir plus importante que le nombre de salariés, nos 6 millions de chômeurs toutes catégories confondues faisant partie

L'orthographe, le Brexit et le travail le dimanche

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C'est ma faute, ma très grande faute... Il y a 6 millions de chômeurs en France, on est en "état d'urgence", les pires idées continuent de germer dans les quartiers sinistres de notre chouette république, l'un des enjeux les plus cruciaux à affronter est celui de l'éducation, et c'est pourquoi ma brave dame...on réforme l'orthographe. Quel talent ! Comprenons nous bien : je me fiche du tiers comme du quart qu'on écrive oignon ou ognon et encore plus que l'on se préoccupe des tirets entre "week" et "end" (ça c'est du français ?) et autres balivernes circonflexes. Ce que je ne pige pas, c'est pourquoi on fait une loi. Si j'écris désormais oignon et pas ognon, quel est le problème ? Pour qui est-ce un problème ? Tout le papier gâché, les heures perdues inutiles et pour finir une ministre dont le procès en incompétence commence à devenir costaud. Taubira est partie, à quand la suite ! Cela dit, je ne lui jette

C'est agréable d'être surpris !

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COP21 : l’écologie change de ton Jusqu'à ce week-end, ma perception des écolos était qu'il s'agissait d'abord de personnes qui pratiquaient le rejet : avec eux, nous n'étions pas en mal de bons et de méchants, eux étant dans le rôle des bons bien entendu, à l'exclusion des autres. Je les entendais plaider la décroissance, un truc qui ne fait envie à personne et à moi moins qu'à quiconque. Ils me vantaient les mérites du quinoa davantage que ceux de la viande de boeuf, ils s'accordaient un pétard de temps à autre, y'a pas de mal à se faire du bien et après tout le chanvre c'est une plante. Bref des gens avec lesquels j'ai du mal à m'entendre : j'adore les côtes de boeuf sur barbecue et le quinoa, ce n'est pas ma tasse de thé (vert). Quant à la mansuétude vis à vis des trafiquants comme des consommateurs de cames diverses, elle m'a toujours agacé, vu les catastrophes sur les cerveaux dont j'ai été le témoin impuissant, comme

L'expérience ? Un peigne pour les chauves

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Bernard Blier était un immense acteur. Il aurait un jour déclaré que l'expérience était un peigne que vous donnait la vie quand vous étiez devenu chauve. J'adore cette phrase et je la trouve tous les jours un peu plus exacte, à la fois drôle et inquiétante. Je le constate chaque fois que je travaille avec des équipes sur leurs façons de négocier. Chacun d'entre nous a appris à négocier sur le tas. Il n'existe pratiquement pas d'enseignement sur ce sujet. Ce sont surtout nos émotions qui nous guident. Nous allons donc accumuler une quantité d'expériences sur ce sujet tout au long de notre vie. Ces expériences vont venir en général renforcer les croyances que nous nous sommes faites en la matière. Expériences et croyances vont s'emmêler et parfois vont nous rendre service, un peu comme, dans Slumdog Millionaire , le jeune héros trouve les bonnes réponses au jeu télévisé qui va le mener à la fortune (et aux pires ennuis) ; parfois aussi nos expériences et

En automne, les chemises blanches se ramassent à la pelle

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Ce ne sont pas les infos à se mettre sous la dent qui manquent ce mois-ci. Un festival ! - Volkswagen : "Lügen haben kurze Beine" Pour des raisons fort honorables, mes parents m'ont fait apprendre à l'allemand. Du coup j'ai fréquenté l'élite très tôt :-) Des manuels "l'Allemand Facile" que j'eus en 6ème et en 5ème (après je ne sais plus, j'ai baillé en allemand jusqu'en terminale), j'ai retenu, allez savoir pourquoi, ce titre de chapitre qui est, ich glaube, un proverbe allemand : "Lügen haben kurze Beine". Cela veut dire "les mensonges ont des petites jambes". J'adore caser cette phrase lorsque j'anime des séminaires de négociation et que je vois mes participants, jeunes ou vieux, hommes ou femmes, gradés ou pas, bluffer ou mentir comme des arracheurs de dents dans les exercices dans lesquels je les plonge, et naturellement se prendre tôt ou tard les pieds dans le tapis. Si c'est bien

C'est parfois fatigant de lire le journal

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Vraiment, je ne sais pas comment c'est pour vous, mais de mon côté je trouve que c'est l'horreur. J'ai été un très gros consommateur de médias, j'ai vraiment adoré ça, mais alors, depuis plusieurs mois, beurk beurk beurk, je ne sais plus ce que je peux encadrer. J'ai d'ailleurs lu je ne sais où qu'un nombre croissant de personnes se passent des médias : ils ont envie de retrouver un peu de recul face au déluge d'événements. En général, un déluge de mauvaisetés (je sais ce mot n'existe pas mais je l'aime). Un journaliste tout à fait remarquable, Guy Birenbaum, en a même fait une dépression majeure. Or c'était l'homme qui commentait l'actualité des réseaux sociaux sur Europe 1. Je trouve  son histoire  impressionnante. Suis-je fatigué ? Chers clients, payez moi plus afin que je prenne plus de vacances ! Nota aux benêts : oui, quand on n'est pas salarié, on se rend compte que les vacances sont un coût pour l'entrepr

De l'utilité d'aller se faire voir chez les Grecs

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Chacun connaît l'expression "va te faire voir chez les Grecs", expression triviale certes mais un peu moins grossière que la même injonction à aller chez les papous avec son corollaire de gosses à plumes ou que le basique va te faire f... sans parler d'autres variantes que personne ne dit jamais, surtout pas moi, c'est bien connu. Regrets ludiques Il est donc apparu utile à un grand nombre de personnes dont je ne partage en général pas les idées d'aller se faire voir chez les Grecs de leur propre initiative. Mon seul regret est, qu'après avoir été vues, elles n'y soient pas restées. Ce qui peut vouloir dire 2 choses : soit leur solidarité avec ce peuple emblématique de la culture européenne est plus limitée qu'ils ne le disent, soit les Grecs ne sont pas désespérés au point de vouloir garder chez eux Duflot, Mélenchon, Dupont-Aignan ou le Pen version fille. Je comprend les Grecs et en même temps je le regrette. Je lis également que les costar

Air France ou la négociation perdant-perdant

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J'avoue que je n'étais pas autour de la table mais les protagonistes du conflit chez Air France donnent le sentiment de repartir dans leurs avions, leurs bureaux ou leurs aéroports qui avec un bras en moins, qui avec un oeil en moins, qui avec une jambe cassée, etc... Bienvenue à Air Eclopée SA... Si un pilote ou un membre de la direction de la compagnie me lit et veut au contraire partager les bons moments que les uns ont passé avec les autres autour de la table, surtout qu'il/elle se manifeste, son témoignage vaudra de l'or. Je voudrais mettre le moins d'ironie possible dans mon propos tellement j'ai été consterné par la pièce de théâtre à laquelle j'ai assisté. Je ne ferai aucun commentaire sur le contexte ni sur le fond du dossier. Juste sur la manière. L'ambiguité de la concertation.  Voilà un projet de réorganisation dit stratégique annoncé depuis des mois. Ce projet a été concocté par des esprits brillants qui ont trouvé "en chambre"