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Affichage des articles associés au libellé Réforme des retraites

Rien que des perdants

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 La séquence "réforme des retraites" me cassait les pieds avant même de commencer. C'est vous dire dans quel état sont mes pieds après 3 mois d'énergie négative déversée dans mes oreilles, sous mes yeux et aussi dans mes narines pour peu que je fréquente certains quartiers de Paris. J'ai créé ce blog de "chroniques" en 2007. J'ai vraiment commencé à l'utiliser en 2013, car j'ai longtemps hésité sur la forme à adopter. Bref, depuis 10 ans, j'ai consacré au sujet "retraites" une série de chroniques où j'ai quand même fâcheusement l'impression de me répéter, à l'image des acteurs mêmes du spectacle. Pour plonger dans mes archives, vous pouvez lire (relire ?) les articles suivants : - dans celui-là , dédié fin 2015 à la COP21, je pose une question : "à quand un équivalent COP 21 sur le droit du travail ou sur les retraites ?". On peut toujours rêver et j'y passe un moment à rappeler les "ingrédients d&

Retraites : le processus de négociation observable

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Le processus législatif peut, a priori, être considéré comme un processus de négociation. Au milieu, un problème à régler et, tout autour, une grande diversité d'intervenants, chacun avec ses points de vue, ses motivations, ses préoccupations, ses alternatives à la négociation, etc... Pour qu'une négociation réussisse, il est au départ nécessaire que le sujet soit bien posé : quel est le problème à résoudre qui concerne tous les intervenants même si c'est à des degrés divers. Prenons donc le sujet des retraites en France. Quelle est la question qui se pose ? Quel diagnostic peut-il être fait sur ce sujet ? Si les médecins ne savent pas s'accorder sur le diagnostic, le malade ne s'en sortira pas ! Critères objectifs : le fiasco du COR Le caractère a priori irréconciliable des opinions sur le sujet nécessite qu'un observateur "tiers de confiance" livre un diagnostic partagé au moins sur le problème. A écouter le tintamarre sur le sujet, je ne suis même p

Et si on travaillait pendant 60 ans ?

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C'est le Wall Street Journal relayé par l'Opinion  qui me fournit le titre de cette chronique. Lire un papier qui souligne l'intérêt du travail pendant 60 ans et non plus la sempiternelle défense de la retraite à 60 ans, cela mérite un moment d'attention ! Il est temps de parler des carrières ultra-longues et de voir les quelques changements radicaux de paradigmes que cela impliquerait, que le quotidien américain indique et que je m'empresse de relayer. Car, vilain Macron ou pas vilain Macron, nous y filons tout droit, quoi que veuillent en dire les beaux esprits qui nous tiennent le crachoir depuis des semaines. 1- Votre vie professionnelle est une aire de jeux, pas une échelle ! Les manifestants ne veulent pas travailler aussi longtemps dans le même job minable. Je l'espère bien ! Non seulement pas dans le même job mais aussi pas forcément dans la même boîte. Chacun a besoin de suivre ses envies et ses centres d'intérêt. Si je fais un boulot qui ne m'i

La grande kermesse des retraites

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  C'est reparti pour un tour.  L'affaire était annoncée et nous y sommes. Nous voilà embarqués dans la folle kermesse de la énième réforme des retraites puisque, chacune l'une derrière l'autre, ces réformes s'appliquent à revenir sur l'une des décisions les plus emblématiques des septennats de François Mitterrand : la retraite à 60 ans. Une décision dont un livre blanc publié en 1991 et préfacé par Michel Rocard, premier ministre détesté du président en question, soulignait le caractère irréaliste*. Le raffut que le projet 2023 déclenche est tellement convenu que je me demande comment les uns et les autres font encore pour y mettre de l'énergie. De mon côté je m'en moque éperdument. Il est vrai qu'à mon âge avancé... Enfin, bon, je n'ai pas encore envie de mettre la clé sous la porte et j'ai la chance de faire un métier qui m'amuse et où je ne m'ennuie pas. Chasser le client est parfois un poil lassant, j'en conviens. Tant que mon

Les bras de fer ne servent pas à marquer des points

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Ce sera ma dernière chronique.  Je me suis lancé dans un autre style de blog, " le blog du coach ", avec d'autres styles d'articles, un autre genre d'écriture en quelque sorte. J'ai davantage envie de développer cela désormais. Les chroniques, inspirées par l'actualité, j'arrête. Certes, comme dirait l'autre, " ce n'est parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule ", mais j'avoue que la contemplation de l'actualité et surtout en faire une analyse ou un commentaire, même sur des sujets que je maîtrise un peu, ont tendance à ne me faire que ronchonner en ce moment. Alors je risque, comme me dit un ami, de devenir un peu trop  caustique , un poil clivant. Or si je me moque de cliver en live, je n'ai pas envie de cliver en ligne. Bref, je réserve mes ronchonneries à mes amis en vrai. Ils en ont de la chance ! Quant à ceux qui seraient nostalgiques, ils peuvent toujours acheter mon bouquin , ah ah ah. U

En 2020, faites vous confiance, sortez des sentiers battus !

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J'ai envie de penser à des choses agréables, alors un manège de chevaux de bois avec un petit cheval qui s'échappe, j'aime bien ! Déjà, cela prouve qu'il en a assez de tourner en rond. Et c'est une attitude heureuse ! Une année nouvelle, une décennie nouvelle, de nouvelles "roaring twenties", il est bon de s'ouvrir de larges horizons, vivons mes amis, vivons ! Sachez que Greta Thunberg, depuis qu'elle a réussi à faire partager son stress majeur à toute la planète va beaucoup mieux. C'est son papa qui nous le raconte . Malgré les tombereaux d'insultes ou de ricanements qui l'ont accueillie, elle n'en revient pas d'avoir déclenché autant d'adhésions. Cette interview me la rendrait sympathique. Voilà une jeune fille qui commence bien l'année ! Enfin, le climat, voilà un sujet qui va nous occuper encore un bout de temps. Parce que les retraites... Quand les petits chevaux de bois du syndicalisme français en auro

Jean-Paul Delevoye ou le 4ème étage de la tension

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Ce qui arrive à ce brave Jean-Paul Delevoye est symptomatique de l'extrême tension qui règne autour de la réforme des régimes de retraites. Je viens de publier, sur le blog du Centre Européen de la Négociation, un post sur la gestion des émotions en négociation.  A lire ici . Ce qui arrive à Jean-Paul Delevoye est caractéristique de ce qui se passe au 4ème étage de l'escalade émotionnelle. Cet étage est celui de la "volonté de nuire".  A cet étage, le sommet de la tension qui existe dans une négociation, les parties prenantes confondent les problèmes à régler et les personnes, les attaques personnelles fusent, parfois, comme nous l'avions vu chez Air France, les chemises des DRH sont arrachées ! Jean-Paul Delevoye n'a pas eu de chemise déchirée pour l'instant, mais le moins que nous puissions dire, c'est que la foule lui a taillé un sacré costard !! Il a le bon goût de ne rejeter la faute sur personne et nous pouvons le féliciter d'avoi

Ah les régimes de retraite, ces vieux doudous

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Or donc nous voici plongés dans un énième psychodrame sur la réforme des régimes de retraite. Comme le ridicule ne tue pas, certains intervenants la jouent : "moi, monsieur, j'ai fait 1995", comme jadis les poilus parlaient de la guerre de 14-18. Je serai beaucoup plus prosaïque. Comme nous sommes restés de grands enfants, je comparerai la situation actuelle, non à une guerre, par pitié, mais à la dispute bien connue entre parents et enfants autour de l'épineuse question du vieux doudou à laver qui ne sent plus très bon. Car les régimes de retraite, arrêtez de me faire rire, ne sont en rien des pépites qu'il faudrait à tout prix préserver, sauf, visiblement, chez les avocats, les conducteurs de métro et les personnels de ce grand corps malade qu'est la SNCF. Les régimes de retraite sont de vieilles tuniques pleines de trous et qui ne sentent plus du tout bon. Plus vous êtes jeunes, plus vous savez que la retraite, si vous en voulez une, il va

Les grands-pères et les rouges-verts

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J'essaie de trouver un sujet un peu "fun" pour cette chronique. Pas évident, avec toutes ces fariboles déprimantes que l'actualité nous livre. Et je n'ai pas toujours un livre de  Jonathan Coe sous la main. Les grands-pères font des clauses Prenez par exemple l'histoire de la clause du grand-père, l'expression qui consiste à expliquer que les grands-pères et grands-mères que nous sommes ou deviendrons décident et préfèrent se la couler douce en attendant que leurs petits-enfants règlent leurs factures, plus tard, beaucoup plus tard. L'expression surgit dans le débat sur la réforme des retraites, cette mère des batailles qui, selon l'expression rebattue de Michel Rocard, "avait de quoi faire sauter plusieurs gouvernements". En fait, seul Juppé a "sauté" mais les syndicalistes adorent la formule et les médias répètent. La clause du grand père serait l'une des options utilisables pour que les négociateurs se sorten