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Affichage des articles associés au libellé Gilets jaunes

Je ne serre pas la main d'un chef

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Au milieu des années 80 le petit Grégory Villemin, 4 ans, avait été retrouvé assassiné dans la Vologne. L'affaire avait défrayé la chronique. De l'impact d'un canapé en cuir Dans les innombrables anecdotes qui ont nourri le sujet il y a cette fameuse réplique du grand oncle du petit Grégory, l'ineffable délégué du personnel et syndicaliste CGT, Marcel Jacob, qui fut, y compris lors des derniers rebondissements, considéré comme un suspect très sérieux. Le grand oncle en question avait ainsi déclaré à son neveu, le père du petit Grégory, Jean-Marie Villemin, à l'occasion d'un conflit social dans la filature où ils travaillaient tous les deux, "je ne serre pas la main à un chef". Jean-Marie Villemin avait été en effet promu contremaître. Il avait aussi (paraît-il !) une nouvelle maison et un beau canapé en cuir, et le "corbeau" qui le harcelait le traitait de "Giscard". Pour tous ceux à qui le nom de cet ancien Président n

L'Amiral Larima

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Dans "Paroles" de Jacques Prévert, l'un des textes s'intitule "l'Amiral" et m'a toujours bien amusé : L'Amiral Larima Larima quoi ? La rime à rien L'Amiral Larima L'Amiral Rien Quand je vois les jaunes du samedi  je ne sais pas pourquoi, mais je pense à L'Amiral Larima, Larima quoi ? La rime à rien.... Quand je vois les jaunes des ronds points, pour le coup, je pense à Raymond Devos dans son sketch fameux , où il est justement question d'un rond point. Le côté anar de Prévert fait qu'il aurait sûrement eu un gros bout de sympathie pour les gilets. Mais Prévert avait du talent. Vous voyez du talent chez Eric Drouet, Christophe Chalençon, Etienne Chouard, Maxime Nicolle ? Chez Ingrid Levavasseur, il y a au moins une sincérité, lire ici Autres déambulateurs pénibles qui me font dire "La rime à rien" : les enfants soldats de l'écologie, avec leur Fifi Brindacier jeteuse de sorts en tête de cortège

Où sont les abeilles, les papillons et les porteurs de thème ?

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Ce post est une suite du précédent , avec ces références à la méthode du Forum Ouvert, de l'Open Space développée par Harrison Owen  (l'homme en photo), fort utile à connaître pour structurer conversations, conférences et, pourquoi pas, grands débats, puisque les principes d'animation de l'Open Space s'appliquent aussi bien à des réunions de 5 personnes qu'à des rassemblements de plus de 2000 personnes. J'en rappelle les 4 principes de base. Ceux qui trouvent cela trop elliptique sont priés de se reporter à mon post précédent (allez donc un peu naviguer entre mes posts, bande de petits feignants). Principe n°1 : tous ceux qui viennent sont les bonnes personnes Principe n°2 : ce qui arrive est ce qui doit arriver Principe n°3 : quand ça commence c'est le bon moment Principe n°4 : quand c'est fini c'est fini J'en rappelle aussi la loi essentielle : la loi des des deux jambes ! Bon, maintenant, une bonne réunion s'appuie sur

Champs Elysées, Champs Emotions

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Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais alors que la voie "République-Bastille-Nation" est le tracé le plus fréquent des manifestations sociales, le trajet autour de Montparnasse aussi parfois, histoire de changer de riverains, le boulevard St Michel le lieu historique de la contestation étudiante, nous assistons à l'émergence des Champs Elysées comme l'avenue dédiée au défilé des émotions. C'était peut être déjà vrai du temps où cette avenue était réquisitionnée pour les défilés du 14 juillet ou l'arrivée du Tour de France, mais, en l'espace d'un an, les choses ont pris un tour émotionnel particulièrement accentué. Ainsi, décembre 2017, il y a un an tout juste, nous avons vu les Champs Elysées dédiés à la Tristesse . Johnny était mort, la France le pleurait, les motards l'escortaient, Macron était applaudi et le peuple tout entier ou presque bien sûr (il y a toujours des mauvais coucheurs), se rendait à la messe. Dans le genre, un bijou

La vie en jaune

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La couleur mal-aimée Dans " Les Couleurs de nos Souvenirs ", livre hautement recommandable que des amis ont eu l'excellente idée de m'offrir il y a quelques années, l'historien Michel Pastoureau fait référence à toute une série d'enquêtes d'opinion réalisées en Europe et aux Etats-Unis depuis les débuts du XXème siècle, notamment par les agences de marketing et de publicité. Ces enquêtes consistent, explique Michel Pastoureau, à interroger les passants dans la rue en leur demandant "quelle est votre couleur préférée ?". Question simple et directe et ne seront prises en compte que les réponses spontanées, car ce qui compte, c'est l'imaginaire de chacun, pas telle ou telle pratique de la couleur ni son aspect matériel. Les résultats de ces enquêtes sont d'une extraordinaire constance. Selon Michel Pastoureau (cf p 206 de l'ouvrage), que l'on soit en 1890, en 1930, en 1970 ou en 2000, la couleur qui arrive en tête est le