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Affichage des articles associés au libellé Emmanuel Macron

Chronique de décembre : entre actualité et sauveurs, les avantages du management de transition

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L'actualité Cette affaire de vote sur la loi Immigration, on aurait pu trouver mieux pour clôturer l'année. Cela dit, nous l'avons bien cherché je trouve. D'abord une majorité quasi-écrasante de nos concitoyens approuve ce qu'il y a dedans si j'en crois des sondages entr'aperçus ici ou là. Les Français ne sont pas les seuls d'ailleurs. Un peu partout la vague monte et il est difficile pour quiconque gouverne de ne pas être menacé de se faire renverser par elle. Regardez le Royaume-Uni avec son Brexit, l'Italie, l'Allemagne, les Pays-Bas, les Etats-Unis, ...Ce sont les mêmes vents qui soufflent. Alors quand un prof de français se fait égorger au beau milieu de la cour de son lycée par un individu, déjà peu équilibré, et qui a réussi à rester sur le territoire grâce aux astuces juridiques des associations qui l'ont défendu, il est difficile d'éviter de croire que la loi ne mérite pas un tour de vis. Ensuite nous avons réussi le tour de forc

Rien que des perdants

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 La séquence "réforme des retraites" me cassait les pieds avant même de commencer. C'est vous dire dans quel état sont mes pieds après 3 mois d'énergie négative déversée dans mes oreilles, sous mes yeux et aussi dans mes narines pour peu que je fréquente certains quartiers de Paris. J'ai créé ce blog de "chroniques" en 2007. J'ai vraiment commencé à l'utiliser en 2013, car j'ai longtemps hésité sur la forme à adopter. Bref, depuis 10 ans, j'ai consacré au sujet "retraites" une série de chroniques où j'ai quand même fâcheusement l'impression de me répéter, à l'image des acteurs mêmes du spectacle. Pour plonger dans mes archives, vous pouvez lire (relire ?) les articles suivants : - dans celui-là , dédié fin 2015 à la COP21, je pose une question : "à quand un équivalent COP 21 sur le droit du travail ou sur les retraites ?". On peut toujours rêver et j'y passe un moment à rappeler les "ingrédients d&

C'est au pied du mur qu'on voit les maçons : le temps d'Héphaïstos est venu

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  Les élections législatives ont livré un résultat qui nous promet de jolis pataquès, de grands tête-à-queues et autres joyeusetés. Car le corps électoral a délivré quelque chose qui ressemble, de mon point de vue, à quelques semaines d'écart, à une énorme hésitation stratégique. A la présidentielle il a voté Macron car a priori celui-ci a toujours l'air d'être le plus compétent de la bande. Même si beaucoup ne l'aiment pas, la majorité le préfère encore aux autres. Un déni de près de 40 ans Ensuite, depuis une petite quarantaine d'années, disons depuis que Mitterrand s'est évertué à nier son virage stratégique de 1983 où il a abandonné les idées du Programme Commun, nos gentils concitoyens essaient à peu près désespérément tout pour éviter de s'inscrire dans la démarche du monde.  Alors après Mitterrand, les deux cohabitations un peu stériles, ils ont essayé Chirac et son fumeux programme de mangeur de pommes anti-fracture sociale, puis re-Chichi en rempart

Un quatuor pour une présidentielle

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Il y a quelques années, je découvrais dans les pages économiques d'un magazine le récit édifiant d'une négociation pas très bien engagée entre deux entreprises très puissantes et notoires. L'article était riche de détails embarrassants pour le président de la société conquérante. Ce président avait été, dans mon adolescence, un condisciple de collège et de lycée. Les gens qui dérangent : histoires vécues Dans l'opération conquérante qu'il menait à l'époque, il était évident que ledit président dérangeait. C'était assez normal, finalement, chacun pouvait comprendre que les positions établies de longue date dans l'entreprise "cible", étaient dérangées. Bref la cible grognait, c'était humain. La cible était blessée, mais elle avait de la ressource. Elle disposait de réseaux très conséquents et la lecture de l'article le démontrait largement. Cette situation m'en rappelait une autre. J'avais eu un client, quelques années plus tôt, u

Où sont les abeilles, les papillons et les porteurs de thème ?

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Ce post est une suite du précédent , avec ces références à la méthode du Forum Ouvert, de l'Open Space développée par Harrison Owen  (l'homme en photo), fort utile à connaître pour structurer conversations, conférences et, pourquoi pas, grands débats, puisque les principes d'animation de l'Open Space s'appliquent aussi bien à des réunions de 5 personnes qu'à des rassemblements de plus de 2000 personnes. J'en rappelle les 4 principes de base. Ceux qui trouvent cela trop elliptique sont priés de se reporter à mon post précédent (allez donc un peu naviguer entre mes posts, bande de petits feignants). Principe n°1 : tous ceux qui viennent sont les bonnes personnes Principe n°2 : ce qui arrive est ce qui doit arriver Principe n°3 : quand ça commence c'est le bon moment Principe n°4 : quand c'est fini c'est fini J'en rappelle aussi la loi essentielle : la loi des des deux jambes ! Bon, maintenant, une bonne réunion s'appuie sur

Le prisonnier du Triangle

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Faire de la politique est un très rude métier. Certains de mes amis ont été frappés du virus. C'est le mot juste car ils sont tombés malades ! Avant de démissionner... Et j'en croisai un autre, il y a peu, qui me confiait "qu'il ne ferait pas ça toute sa vie" ! Et pourtant, c'est un très bon, je trouve ! Le problème vient d'une grande difficulté pour chacun d'entre nous à échapper aux jeux relationnels du "Triangle Dramatique" décrit par Steve Karpman . Ce Triangle, qui nous réunit parfois dans des rôles peu agréables de Persécuteur, de Victime et de Sauveur, s'installe bien souvent dans la relation que nous entretenons avec nos représentants, à commencer par le premier d'entre eux, le Président. Et ceci, quel que soit le pays dans lequel la scène se déroule. Car si le Triangle est qualifié de dramatique, c'est bien parce que s'y produisent des "coups de théâtre", qui nous font jouer, alternativement, l'un ou l

Pour Alexandre et ses inévitables successeurs en infortune

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Lorsque j'observe le succès d'audience que j'enregistre avec mon post "Benalla bla bla bla" , moins radical cependant que celui que j'avais enregistré sur mon post lié à l'affaire Fillon , je me dis que mes braves et dévoués lecteurs réguliers ou occasionnels ont besoin de comprendre ce qu'est une "communication de crise". Avis aux vertueux Ce post a donc pour ambition très modeste de faire le point sur la façon dont les choses se passent. Il y a tellement de journalistes qui donnent des conseils dans ce domaine qu'il n'est pas invraisemblable que les gens du métier écrivent des articles sur le sujet. Au passage, ce serait une lecture toujours utile au héros du moment, même si je l'imagine très bien conseillé et très à l'écoute des conseils qu'il reçoit, si j'en crois la pertinence de ses interventions tant au Monde que sur TF1. Surtout c'est une lecture pour ses inévitables successeurs en infortune, car

Benalla bla bla bla

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Disons le carrément dans "l'affaire Benalla" sortie par Le Monde, tout est surjoué, de bout en bout. J'aimerai bien savoir qui était le manifestant à qui cet Alexandre Benalla a éprouvé le besoin de régler son compte. Je ne trouve rien sur lui. C'est qui, un saint ? Je me dis qu'au terme d'une première année de mandat où tout a été utilisé pour porter atteinte à la crédibilité du nouveau président, à sa dignité, à son honneur, etc..., des réformes importantes sont passées, les forces bloquantes habituelles ont échoué, au prix de millions perdus à la SNCF, de dégâts matériels insensés causés dans les facs par des groupes dont l'impunité est flagrante, et en plus l'équipe de France gagne la Coupe et fait la fête à l'Elysée avec des groupes de jeunes de banlieue ! Tout cela est inadmissible pour toute une clique qui s'apprête à prendre une claque de plus avec la réforme constitutionnelle, laquelle vise notamment à faire revenir le nombr

Une photo épatante

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Cette photo épatante a été prise par l'agence de presse allemande DPA. Comme dirait l'autre, un bon croquis (en l'occurrence une bonne photo) vaut mieux qu'un long discours. "L'autre" étant Napoléon, c'est vous dire si la citation est pleine d'à-propos ! Les amoureux de la communication non-verbale peuvent prendre leur pied avec cet instantané, ce pris sur le vif formidable. Merkel, tout le corps en avant, met visiblement tout son poids dans la balance. Shinzo Abe a par contre les bras croisés et l'air "droopy" plus vrai que nature. Il sait que cela ne sert à rien. Macron est de son côté lui aussi en action de conviction, même si la photo le montre davantage de profil. Merkel ne sourit pas vraiment, lui un peu plus, sur le thème "bon, Donald, arrête ton cirque". Quant au Donald, justement, bras croisés et l'air arrogant et moqueur, il est évident qu'il a l'air de s'en foutre comme de son premie

Filochard, Ribouldingue.... et Croquignol ?

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Ainsi donc les deux intervieweurs vedettes du moment, célébrés par leurs pairs, vantés pour leur punch, leur absence de complaisance pour les puissants, ces hommes que le monde libre tout entier nous envie, sont donc Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel. Damned, voilà qui m'en bouche un coin. Festival de narcissisme J'avoue que le festival de complaisance auquel les médias se livrent de plus en plus souvent entre eux avant ou après un exercice comme l'interview de Macron au Palais de Chaillot l'autre dimanche, me semble complètement invraisemblable et décalé. Dans le genre il n'y a que François Hollande pour les battre... l'homme qui dit que Macron aurait perdu l'élection si lui, François Hollande, avait fait campagne. Il ajoute qu'il aurait perdu aussi. Ah ah ah. Comme Fillon aurait récolté sa tempête, c'est donc la fille du facho ou l'autre énervé du Venezuela qui auraient gagné ? Nous l'avons vraiment échappé belle. Il a bien fait

Vive les passionnés !

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Killy Je lisais il y a quelques jours  une magnifique interview de Jean-Claude Killy . Nous devrions lui élever des statues. Il raconte avec une grande simplicité que son but, déjà tout gamin, était de gagner un maximum de courses de ski, il y a mis toute son ardeur et son sens stratégique et il a tout raflé. Son message aujourd'hui est magnifique : "La France est un très grand pays, il faut simplement qu'on en soit persuadé". Je suis plus que jamais fan de ce genre d'attitude. Nous avons besoin de ces passionnés. Macron Ce que j'aime d'ailleurs chez mon président de la République c'est qu'il donne le sentiment d'être un tempérament passionné. A priori ce que nous savons de sa vie personnelle pouvait nous en prévenir. Les députés même les plus grincheux de l'ancienne législature l'avait aussi observée, cette passion, à l'oeuvre dans son intense travail de négociation pour faire aboutir ses premières tentatives de desserrer

Pour passer un bon été

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Pour passer un bon été, mes conseils qui valent ce que vous voulez : - lisez " Quand sort la recluse ", le dernier "rompol" de Fred Vargas. Personnellement, j'adore le commissaire Adamsberg et ses "proto-pensées", sortes de bulles gazeuses qu'il faut écouter attentivement, elles sont tellement fragiles qu'il est important de s'arrêter pour les laisser prendre forme et éclairer la situation. Ecoutons nos proto-pensées, voilà un beau programme estival. - tenez vous à l'écart des médias , de toutes façons ce serait mauvais pour toutes les proto-pensées que vous avez en vous. Les médias sont très prévisibles : ils s'intéressent à la canicule en espérant que cela fera quelques décès bien sentis histoire de faire la morale à tout le monde ; ils ont décidé qu'il était temps que ça pète autour de Macron parce que bon, ce mec qui ne veut pas leur parler aussi souvent que pépère d'avant, c'est tout de même dingue et bien s

Le grand blond, qui est-ce ? Un piège à cons, Monsieur

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Il y a encore un attentat à Londres aujourd'hui alors peut être ce post va paraître léger, mais bon, tant pis, je me lance quand même et je vais vous parler de ce chef d'oeuvre de la comédie frenchy des années 70 qu'est Le Grand Blond avec une Chaussure Noire. Comme Gérard Oury avec Rabbi Jacob le fera sur le thème de la tolérance et du racisme, Yves Robert et son scénariste Francis Veber avec le Grand Blond traitent d'un sujet important en s'appuyant sur les ressorts de la comédie et de l'humour, en l'espèce ils traitent de la liberté et du respect de la vie privée auquel chacun a droit. Les manigances du colonel Toulouse alias Jean Rochefort et de son fidèle homme de main Perrache alias Paul Le Person pour induire en erreur le colonel Milan (Bernard Blier, génial as usual) dans le cadre d'une guérilla inter-services secrets dont j'ai oublié les raisons (à supposer que le scénario se soit fatigué à en donner) permettent de montrer que n'im