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Un fils de guérillero à la tête de Sciences-Po

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J'avoue que, lorsque j'ai poussé pour la première fois les lourdes portes du 27 de la rue Saint Guillaume, je n'ai pas forcément imaginé que cette vénérable institution confierait un jour sa direction à un fils de guérillero. Mais, indéniablement, cela aurait renforcé ma sympathie pour cette école, même si, franchement, à l'époque, j'étais probablement assez loin d'avoir un look de guérillero 😎 Disons que j'aime bien me la jouer décalé mais là je portais un loden vert... L'histoire de son père, réfugié politique uruguayen, est en effet le point d'originalité de Luis Vassy, le nouveau directeur de Sciences-Po désigné ces jours-ci. Le reste de son CV témoigne d'un parcours très classique : l'ENA, l'ENS, la diplomatie, tout cela est très bien accompli. Il est de la même promotion ENA qu'Emmanuel Macron, donc on reste entre gens de bonne compagnie. Finalement, et sans rien connaître des deux autres candidats sinon ce que j'ai lu sur

Mon ami Tim

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Le "running mate" de Kamala Harris, Tim Walz, vient d'être vanté comme "coach" pendant la convention démocrate. Voilà qui fait du bien. Cela nous change des agressions contre les coachs de Julia La Pimbêche née de Funès. L'excellent Arnaud Leparmentier, l'un des très rares journalistes du Monde qui ne baise pas la babouche de Jean-Luc la mauvaise haleine et sa bande de nervis, publie en effet dans ce quotidien que je continue malgré tout de subventionner, un article rempli d'expressions qui font un peu de bien. A lire ici Pour ceux qui ne sont pas abonnés, je vous en livre quelques extraits. Pour commencer, l'article mentionne que "dans les figures mythiques de l'Amérique il y a le coach". J'adore appartenir à la caste des "figures mythiques" de l'Amérique. Quand j'étais petit, j'ai rêvé d'être cow-boy, j'y suis donc presque arrivé. Arnaud Leparmentier se livre ensuite à une définition du coach, qui

Le défi de la négociation

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Quel que soit le résultat des élections législatives précipitées le 7 juillet au soir, nous serons mis au défi de la négociation. Cela ne va pas aller de soi. A l'heure où l'expression "être dans son tunnel" désigne la manière dont les candidats "débattent" sur les plateaux TV, les vertus du dialogue ne semblent pas les mieux partagées. Ensuite la négociation est un processus très méconnu, très mal compris et très grossièrement résumé par ceux qui prétendent en conduire, voire en être des experts. Donald Trump n'a-t-il pas écrit un opus " The Art of the Deal "... ? Bon évidemment vous imaginez bien qu'il ne l'a ni écrit et même encore moins lu car le bouquin, sans être génial, n'est quand même pas un vade-mecum de Cosa Nostra.  Je dois reconnaître que j'étais parfaitement dans le troupeau il n'y a pas si longtemps encore. Confiant dans mon bon sens, mes intuitions, voire mes capacités à convaincre, ruser ou encore à capitule

Un scénario français ?

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 J'ai publié cet article sur LinkedIn le 30 juin dernier : https://www.linkedin.com/pulse/un-sc%C3%A9nario-fran%C3%A7ais-philippe-etienne-hxree/?trackingId=dnoJgwc6T4iWU%2FqkfAL2NA%3D%3D

Etranger dans mon propre pays

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Avec la dissolution de l'Assemblée nationale, les résultats de l'élection européenne et ce que j'observe de l'actualité politique depuis 2 ans, je me sens chaque jour un peu plus étranger dans mon propre pays. Je n'en rends pas le président actuel responsable. Je me disais même, dans un échange avec moi-même face aux news qui défilaient dans cette campagne : si j'étais à sa place, j'enverrai un coup de patte dans le tas pour voir comment ça remue. Car si la météo n'est pas terrible, il ne faut pas s'en étonner, les âneries volent bas et en escadrille, du coup les nuages s'amoncellent. Donc il a fait comme j'avais envie : il a donné un coup de pied dans la fourmilière et les fourmis s'agitent. Evidemment c'est culotté. De mon point de vue, il met les appareils politiques devant leurs responsabilités. Et si Edouard Philippe a perdu tous ses poils en étant premier ministre, je vous garantis que Jordan Bardella n'a plus un poil de sec

Les ragondins de l'actualité

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Vous n'en avez pas assez des gros bras qui encombrent les plateaux et les réseaux ? C'est incroyable ce que ces gens polluent et nous intoxiquent. Je me suis dressé un petit inventaire de ces crapules invasives, ces ragondins de l'actualité. Je précise que je ne veux pas passer pour un ennemi des ragondins, mais j'en ai observé une petite colonie récemment et il y avait de quoi soupirer. Il paraît qu'aux Etats-Unis ils peuvent être à peu près contrôlés car ils ont leurs prédateurs, lesquels sont les pumas et les caïmans. Dans la petite campagne que je fréquente régulièrement nous manquons de caïmans et de pumas. Bon, on s'y fera, il faudra régler le problème autrement. Car le prédateur du caïman serait le jaguar... On ne s'en sortirait pas. Le puma semble pouvoir aussi se faire choper par le jaguar, voire par des meutes de loups. Le jaguar n'a pas de prédateur sauf nous 😎 Je m'en remets à tous les naturalistes qui me lisent et qui ont du vrai savoir

La Fièvre : pour, de bonnes ficelles ; contre, mon mauvais esprit

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 La série "La Fièvre" est un produit archi-bien ficelé. Il est bien dans la ligne du "Baron Noir" ou des "House of Cards" d'autrefois. Peut-être aura-t-il pour des agences de com' en proie au syndrome #Balancetonagency, le même effet attirant que le Bureau des Légendes a pu jouer pour la DGSE. J'ai regardé les 4 premiers épisodes à la chaîne et bien sûr j'ai été accroché par l'affaire, non sans ricaner vaguement dans l'arrière-plan quand même. Un peu de mauvais esprit sur "l'esprit Canal" pour commencer D'abord c'est sur Canal +, donc si vous pouvez la regarder c'est que vous êtes abonné et il est plus coûteux de s'abonner à Canal qu'à Netflix. Petit parfum de privilégié qui aime le foot, donc proche du peuple. Ensuite, Canal, certes gros financeur du cinéma français, donc une institution louable, reste pour moi l'un des cénacles les plus contents de lui, archétype du média bien-pensant, gauche