L'Amiral Larima



Dans "Paroles" de Jacques Prévert, l'un des textes s'intitule "l'Amiral" et m'a toujours bien amusé :
L'Amiral Larima
Larima quoi ?
La rime à rien
L'Amiral Larima
L'Amiral Rien

Quand je vois les jaunes du samedi  je ne sais pas pourquoi, mais je pense à L'Amiral Larima, Larima quoi ? La rime à rien....

Quand je vois les jaunes des ronds points, pour le coup, je pense à Raymond Devos dans son sketch fameux, où il est justement question d'un rond point.

Le côté anar de Prévert fait qu'il aurait sûrement eu un gros bout de sympathie pour les gilets. Mais Prévert avait du talent. Vous voyez du talent chez Eric Drouet, Christophe Chalençon, Etienne Chouard, Maxime Nicolle ?

Chez Ingrid Levavasseur, il y a au moins une sincérité, lire ici

Autres déambulateurs pénibles qui me font dire "La rime à rien" : les enfants soldats de l'écologie, avec leur Fifi Brindacier jeteuse de sorts en tête de cortège. Pour améliorer le sort de l'humanité sur notre jolie planète, il faudrait donc faire la grève des cours, de l'école, du collège, du lycée... je ne savais pas que nous avions besoin d'ignorance. Face à tous ceux qui nous font savoir qu'ils détiennent LA Vérité, j'ai envie de penser tout juste le contraire. Les détenteurs de vérité finissent tous par tourner en bourreaux, qu'ils soient vieillards ou prépubères. Cette semaine c'était le salon de l'agriculture et à Noël Mamère, Eva Joly et autres militants de la Cause, je préfère le témoignage de Céline Imart, à voir ici, il sonne moins creux.

Le César de l'Economie de "la rime à rien" sera décerné au "raid" batave sur Air France-KLM. C'est vrai, le nouveau boss avait l'air de commencer à redresser la situation. Il était temps que les actionnaires viennent lui scier les pattes. Tout ça dans un discours brouillon où il est question d'amour-propre national. Consternant. Les Hollandais ne valent pas mieux que nous.

Cela peut être dangereux un actionnaire, Etat ou non. En fait, j'en rencontre parfois qui sont de vrais shadoks de l'économie. Vous ne vous rappelez pas, ou vous ne connaissez pas les shadoks ? Il est temps de réparer cela. En deux mots, la voix de Claude Piéplu répétait : "et les shadoks pompaient, pompaient..."

Cela dit, ce n'est parce que la cupidité existe qu'il faut s'arrêter. Toute cette rhétorique du blocage me semble parfaitement inutile et illusoire.

Je suis un peu désolé de dire cela, mais à s'arc-bouter sur les CDI et les 35h, je ne peux que constater que mon pays a choisi le chômage et la pauvreté. Les Gilets Jaunes sont fauchés et le chômage baisse vraiment doucement. A force d'avoir si bien fermé les portes, plus personne ne sait les ouvrir.

Combien de personnes conservent un job mal payé et sans intérêt pour eux au lieu de faire ce qui leur plaît et ce dans quoi ils sont doués ? Ceux qui font ce qu'ils considèrent comme un "bullshit job" n'ont que ce qu'ils méritent finalement. Si ton boss est un Thénardier, quitte le. Travaille sur tes plans B, ne reste pas les deux pieds dans le même sabot. C'est difficile ? Ben oui. Le salariat est mort, profitez en au lieu de vous plaindre. Toutes ces victimes dans les rues, voilà qui attire les persécuteurs.

Il paraît que le 16 mars, les Gilets Jaunes préparent une manif à tout casser. Une grosse fête quoi. C'est gentil de penser autant à mon anniversaire ! Tout ça pour rien, je ne serai pas au rendez-vous.

Commentaires

  1. Quel beau souffle, Philippe ! Tu as mis en mots, sans donner des maux, des pensées et des discussions qui auraient pu être abordées en contrepoint au détour d'un rond point, fût-il loin de la futilité, ou bien autour d'une table, d'un comptoir avec brièvet...ou pas.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Filochard, Ribouldingue.... et Croquignol ?

L'expérience ? Un peigne pour les chauves

Boris Macron et Emmanuel Vian

Les clowns blancs, les Augustes, les élections et nous

Roger Hodgson, Supertramp et la négociation

Mes voeux toltèques

Les 4 ingrédients du sentiment de réussite

Ne dites pas à Hollande qu'il est chauffeur de taxi, il se croit Président de la République

Pour passer un bon été