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Faut pas additionner les choux et les carottes

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J'aime bien les pubs. Elles sont beaucoup plus rigolotes que les journaux qu'elles font vivre, que les murs des métros qu'elles égaient et tous les publiphobes du monde sont des pisse-froids de base, et toc. Le goût le plus sûr n'y sévit pas toujours, je le reconnais volontiers. Mais le métro ne sent pas toujours très bon aussi et les plateaux TV ne transpirent pas toujours la finesse non plus.  Regardez Hannouna (attaque facile) mais aussi Laurent Ruquier-que-je-déteste-intégralement ou encore Elisabeth Lévy sur BFM-TV que le héros de Virginie Despentes, Vernon Subutex , décrit ainsi :"on voit que c'est une meuf qui aime le sexe. Et la coke, ce qui ne gâte rien" (cf Vernon Subutex tome 1 page 79, je préfère citer mes sources). Vous avez le droit de vous marrer.  Je reconnais que je déteste absolument la manière survoltée dont Elisabeth Lévy conduit ses débats, si j'ose écrire, et que la voir se faire allumer ainsi par Virginie Despen

Pour passer un bon été

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Pour passer un bon été, mes conseils qui valent ce que vous voulez : - lisez " Quand sort la recluse ", le dernier "rompol" de Fred Vargas. Personnellement, j'adore le commissaire Adamsberg et ses "proto-pensées", sortes de bulles gazeuses qu'il faut écouter attentivement, elles sont tellement fragiles qu'il est important de s'arrêter pour les laisser prendre forme et éclairer la situation. Ecoutons nos proto-pensées, voilà un beau programme estival. - tenez vous à l'écart des médias , de toutes façons ce serait mauvais pour toutes les proto-pensées que vous avez en vous. Les médias sont très prévisibles : ils s'intéressent à la canicule en espérant que cela fera quelques décès bien sentis histoire de faire la morale à tout le monde ; ils ont décidé qu'il était temps que ça pète autour de Macron parce que bon, ce mec qui ne veut pas leur parler aussi souvent que pépère d'avant, c'est tout de même dingue et bien s

Les clefs du pouvoir ne sont pas dans la boîte à gants

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Il y a plusieurs années, l'inénarrable Frédéric Dard sortait un bouquin dans la série San-Antonio, dont le titre m'a toujours réjoui et qui m'est revenu à l'esprit alors que je réfléchissais à cette chronique mensuelle : " Les clefs du pouvoir sont dans la boîte à gants ". Livre que je vais du coup m'employer à relire une fois que j'en aurai fini avec ce post ! Tout cela pour dire que ce post n'a évidemment rien à voir avec ce bouquin, sauf que j'avais envie d'écrire quelques lignes sur les "clefs du pouvoir", à un moment où on nous bassine sur Jupiter, sa cuisse ou sa cuisine, dans des médias assez grincheux pour constater que le nouvel élu va éviter de continuer à bavasser avec les gazetiers, ce dont ils sont fort marris, parce que bon, coco, faut remplir les colonnes et les écrans et que si Hollande avait une qualité à leurs yeux c'était qu'il était "un bon client". Bref, où sont les clefs du pouvoir ? Viso

Le grand blond, qui est-ce ? Un piège à cons, Monsieur

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Il y a encore un attentat à Londres aujourd'hui alors peut être ce post va paraître léger, mais bon, tant pis, je me lance quand même et je vais vous parler de ce chef d'oeuvre de la comédie frenchy des années 70 qu'est Le Grand Blond avec une Chaussure Noire. Comme Gérard Oury avec Rabbi Jacob le fera sur le thème de la tolérance et du racisme, Yves Robert et son scénariste Francis Veber avec le Grand Blond traitent d'un sujet important en s'appuyant sur les ressorts de la comédie et de l'humour, en l'espèce ils traitent de la liberté et du respect de la vie privée auquel chacun a droit. Les manigances du colonel Toulouse alias Jean Rochefort et de son fidèle homme de main Perrache alias Paul Le Person pour induire en erreur le colonel Milan (Bernard Blier, génial as usual) dans le cadre d'une guérilla inter-services secrets dont j'ai oublié les raisons (à supposer que le scénario se soit fatigué à en donner) permettent de montrer que n'im

Boris Macron et Emmanuel Vian

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Les rézosocios font circuler ces portraits de Boris Vian et d'Emmanuel Macron et chacun peut relever la ressemblance frappante entre les deux hommes sur ces clichés. Il est d'usage d'ajouter que Boris Vian est mort à presque 40 ans alors que notre Macron désormais national déboule à l'Elysée en frisant les 40 balais. Bref, c'est le buzz de la métempsycose. Je relève dans l'oeuvre de Boris Vian une multitude de titres dont notre nouveau Président devra s'inspirer ou auquel il prendra garde : - l'Ecume des Jours : il est évident qu'Emmanuel Macron ne devra pas y rester - J'irai cracher sur vos tombes : Emmanuel Macron s'en gardera bien, le devoir de mémoire fait partie des missions du "PR" - L'Arrache-Coeur : certains ont voté pour lui en se l'arrachant, le coeur (très à gauche). Donc, il peut s'attendre à ce que " L'Herbe Rouge " repousse vite ! Même s'il lui arrivera probablement de se dire &

La fille du facho

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Emmanuel Macron a eu bien du mérite dans son débat face à Marine Le Pen hier soir.  Et j'imagine un nombre très élevé de téléspectateurs également. Car nous avons assisté, de la part de la fille Le Pen, a un festival d'attitudes incroyablement mécommunicantes. Mécommunicant, cela veut dire qui empêche la communication, qui lui nuit. J'étais très impressionné de ressentir à quel point son attitude provoquait un malaise en moi. J'étais impressionné de voir aussi à quel point cela avait de l'impact sur les 2 journalistes "modérateurs", en particulier Nathalie Saint Criq, lesquels semblaient avoir effectivement du mal à respirer. Cet impact sur les journalistes eux mêmes s'est exprimé aussi dans les "debriefs" à travers les impressions communiquées par quelqu'un d'aussi chevronné que Ruth Elkrief par exemple. Attaques personnelles incessantes, confusion entre les problèmes à résoudre et la personne en face, elle ne nous aura rien

J'ai dix ans

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Plusieurs amis bienveillants sur LinkedIn se fendent d'un "J'aime" parce que c'est en ce moment mon dixième anniversaire professionnel, la création de mon activité comme consultant et coach indépendant. Je suis très content de toutes ces likeries et je réalise en effet en même temps qu'eux que "j'ai dix ans". Alors effectivement cela me fait irrésistiblement penser à la chanson d'Alain Souchon. Lors d'un concert où j'étais allé, Souchon lançait sa chanson en disant qu'il n'avait pas conscience qu'il la chanterait aussi longtemps. Je partage. L'autre point commun entre la chanson d'Alain Souchon et cet anniversaire professionnel, c'est le ton de défi des paroles : "t'are ta gueule à la récré". Il faut avoir un poil le sens du défi pour assumer son indépendance. Au cours de ces années je me suis d'ailleurs finalement reconnu une devise que résume parfaitement le titre du formidable film