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Ce que la série "Borgen" peut nous apprendre

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  Je viens d'achever les saisons 2 et 3 de la série danoise "Borgen" et vient d'entamer la saison 4.  J'ai dix ans de retard avec les premières et suis à peu près dans les temps avec la dernière. Mieux vaut tard que jamais de toutes façons. Je dois reconnaître que la saison 1 visionnée il y a quelques années m'avait bien plu mais sans plus.  En ces temps de parlementarisme revivifié, plonger à nouveau dans les arcanes de la politique danoise m'a fait le plus grand bien. En fait je voyais à l'écran une première ministre et ses opposants travailler (et se chicaner aussi) comme j'aimerai que cela se passe dans notre cher, vieux, beau et doux pays. Après tout, la vox populi entonnait l'hymne à la proportionnelle sur l'air des lampions et là, bing manque de bol, notre merveilleux scrutin majoritaire nous a accouché d'une assemblée toute proportionnée comme aucun proportionnaliste ne l'avait rêvé. Donc, chers amis de tous bords, proporti

C'est au pied du mur qu'on voit les maçons : le temps d'Héphaïstos est venu

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  Les élections législatives ont livré un résultat qui nous promet de jolis pataquès, de grands tête-à-queues et autres joyeusetés. Car le corps électoral a délivré quelque chose qui ressemble, de mon point de vue, à quelques semaines d'écart, à une énorme hésitation stratégique. A la présidentielle il a voté Macron car a priori celui-ci a toujours l'air d'être le plus compétent de la bande. Même si beaucoup ne l'aiment pas, la majorité le préfère encore aux autres. Un déni de près de 40 ans Ensuite, depuis une petite quarantaine d'années, disons depuis que Mitterrand s'est évertué à nier son virage stratégique de 1983 où il a abandonné les idées du Programme Commun, nos gentils concitoyens essaient à peu près désespérément tout pour éviter de s'inscrire dans la démarche du monde.  Alors après Mitterrand, les deux cohabitations un peu stériles, ils ont essayé Chirac et son fumeux programme de mangeur de pommes anti-fracture sociale, puis re-Chichi en rempart

La création de la NUPES et les 7 caractéristiques du bon accord : le doute est permis

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La création de la NUPES s'appuie-t-elle sur un accord créateur de valeur ? Il reste un mois avant le premier tour des élections législatives et je vais tenter de répondre à cette question... Ne riez pas trop fort. Ma sympathie pour LFI est quasi-nulle même si je reconnais un talent certain à Jean-Luc Mélenchon et à son équipe de com'. Mais bon, enfin, son "La République c'est moi" était un cri de colère et une revendication qui laissait percer un sentiment d'impunité qui me sort vaguement par les trous de nez, sans parler de son goût pour l'étatisme à tout bout de champ et, corollaire, de sa détestation des entrepreneurs. Pour examiner la qualité de cet accord, je vais essayer de me placer du point de vue de ceux qui sont venus, tels des bourgeois de Calais (cf la sculpture de Rodin comme illustration de ce post), la corde au cou, remettre les clefs de leur cité au conquérant sans pitié. Car, de façon assez élémentaire, c'est tout de même l'image q

La complainte du macroniste moyen, consultant, en plus !

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Nous arrivons bientôt au bout de cette campagne électorale. Certains disent qu'elle n'a jamais commencé. TF1 a d'ailleurs décidé de programmer les Visiteurs dimanche soir prochain, conscient que le temps de cerveau de la ménagère de moins de 50 ans chère à feu Patrick Le Lay n'était pas suffisamment disponible pour une soirée 100% électorale. C'est dommage, même si les acteurs en présence n'étaient pas toujours folichons, comme d'usage dans ce genre de compétition. La campagne 2022 abrite d'ailleurs quelques troisièmes couteaux que l'on rencontre dans toutes les compétitions électorales depuis que je les regarde en conscience. Certains sont des récidivistes, pour d'autres, ce sont les noms qui changent, c'est tout. Les bouches à nourrir dont on se passerait volontiers A quoi sert en effet de donner autant de temps d'antenne à Nathalie Artaud, Philippe Poutou, Jean Lassalle ou Nicolas Dupont-Aignan. Franchement, vous les trouvez intéressan

Le GIEC, Poutine et la campagne électorale : il va faire chaud

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Le réchauffement climatique : toujours un problème de com' Le GIEC vient de sortir un nouveau rapport et cette fois-ci, ce n'est pas Lionel Messi au PSG qui lui fait de l'ombre, mais Vladimir Poutine lui-même, tous chars et toutes mitrailleuses déployées, sans parler des menaces atomiques aboyées à chaque occasion. La communication du GIEC, c'est comme le réchauffement climatique, il y a toujours quelqu'un pour montrer qu'il y a plus urgent, plus immédiat. Je me pose d'ailleurs des questions sur la stratégie de communication du GIEC. Certes la parole scientifique peut penser qu'elle doit pouvoir s'imposer d'elle-même. Un peu court. Si les gens les plus intelligents devaient être les plus visibles, nous verrions beaucoup moins de monde sur les plateaux TV.  Déjà les candidats à notre élection présidentielle ne traitaient pas le sujet, même pas les écologistes en fait. Ceux-là veulent tellement traiter tout à la fois pour réussir leur synthèse asso

Ça va bien se passer vous croyez ?

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Ça ne se passe pas bien La publication des Fossoyeurs met sur la table un sujet consternant. Je ne peux pas m'empêcher, depuis le début de cette histoire, d'écouter les cris des accusateurs avec un mélange d'intérêt et de scepticisme. Intérêt pour le sujet, scepticisme quant à l'exploitation qui en est faite. Je n'ai pas lu le livre en entier, juste les extraits "feuilletables" sur le site de la FNAC. Je relève que les points mentionnés dans ces extraits sont systématiquement ceux mentionnés dans les médias. Je me demande alors si très nombreux sont les journalistes qui n'ont pas lu non plus le livre.  Je relève que l'auteur déclare d'emblée qu'il n'a pas pour objet de jeter l'anathème sur tout un secteur. Rien à craindre, d'autres que lui vont s'en charger. En matière de communication, seul angle que je peux décemment prendre pour traiter un sujet aussi complexe, je suis tombé sur cette interview sur BFM de la patronne de

Crise de la communication sur la crise climatique

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La première comédie collapsologue : Don't look up, déni cosmique Netflix vient de nous offrir à Noël la première comédie collapsologue avec son " Don't look up, déni cosmique ". Décidément on n'arrête pas le progrès, pour les thuriféraires de la décroissance, c'est le pompon. Cela vaut d'ailleurs à Jean-Marc Jancovici de quasiment s'emberlificoter les pinceaux pour recommander à ses innombrables followers de regarder ce film, tout en regrettant que ce soit sur Netflix et en s'excusant de l'avoir regardé tout en avouant qu'il a vu le film sans être abonné à Netflix. Faut pas chercher à comprendre. Les moines-soldats en croisade, la climatique comme les autres, ont toujours un problème avec la sainteté. Enfin tout cela n'est pas bien grave. Le film n'est pas mal du tout même si la mise en scène de la bêtise la plus crasse ne m'a pas fait rire, en fait. Personnellement, j'ai aimé que le film aille jusqu'au bout de sa démon