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Pour Alexandre et ses inévitables successeurs en infortune

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Lorsque j'observe le succès d'audience que j'enregistre avec mon post "Benalla bla bla bla" , moins radical cependant que celui que j'avais enregistré sur mon post lié à l'affaire Fillon , je me dis que mes braves et dévoués lecteurs réguliers ou occasionnels ont besoin de comprendre ce qu'est une "communication de crise". Avis aux vertueux Ce post a donc pour ambition très modeste de faire le point sur la façon dont les choses se passent. Il y a tellement de journalistes qui donnent des conseils dans ce domaine qu'il n'est pas invraisemblable que les gens du métier écrivent des articles sur le sujet. Au passage, ce serait une lecture toujours utile au héros du moment, même si je l'imagine très bien conseillé et très à l'écoute des conseils qu'il reçoit, si j'en crois la pertinence de ses interventions tant au Monde que sur TF1. Surtout c'est une lecture pour ses inévitables successeurs en infortune, car

Benalla bla bla bla

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Disons le carrément dans "l'affaire Benalla" sortie par Le Monde, tout est surjoué, de bout en bout. J'aimerai bien savoir qui était le manifestant à qui cet Alexandre Benalla a éprouvé le besoin de régler son compte. Je ne trouve rien sur lui. C'est qui, un saint ? Je me dis qu'au terme d'une première année de mandat où tout a été utilisé pour porter atteinte à la crédibilité du nouveau président, à sa dignité, à son honneur, etc..., des réformes importantes sont passées, les forces bloquantes habituelles ont échoué, au prix de millions perdus à la SNCF, de dégâts matériels insensés causés dans les facs par des groupes dont l'impunité est flagrante, et en plus l'équipe de France gagne la Coupe et fait la fête à l'Elysée avec des groupes de jeunes de banlieue ! Tout cela est inadmissible pour toute une clique qui s'apprête à prendre une claque de plus avec la réforme constitutionnelle, laquelle vise notamment à faire revenir le nombr

Brexit : Help ! ou Let it be ?

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Les négos internes sont les plus dures : la preuve par le Brexit Pour qui s'intéresse à la négociation, le cas "Brexit" est de l'or en barres. Il est de nature à rassurer tous ceux qui se disent que négocier avec leur voisin de bureau est bien plus compliqué que de négocier avec un fournisseur, un client, un partenaire, même le plus "difficile". Négocier "en interne" est beaucoup plus difficile. Par conséquent ça patine sérieusement dans la sauce à la menthe du côté de la Tamise. Le commentaire est souvent de dire "les anglais ne savent pas ce qu'ils veulent". De fait, avec un résultat de référendum qui donnait 52% environ pour le Brexit et 48% contre, il était prévisible que l'outre-manchois s'entre-déchire. Au coeur du débat, les intérêts en présence, au sein même du Royaume, qu'il est nécessaire de passer en revue. Ces intérêts ont hélas été très mal examinés lors de la campagne "Leave or Remain"

Une photo épatante

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Cette photo épatante a été prise par l'agence de presse allemande DPA. Comme dirait l'autre, un bon croquis (en l'occurrence une bonne photo) vaut mieux qu'un long discours. "L'autre" étant Napoléon, c'est vous dire si la citation est pleine d'à-propos ! Les amoureux de la communication non-verbale peuvent prendre leur pied avec cet instantané, ce pris sur le vif formidable. Merkel, tout le corps en avant, met visiblement tout son poids dans la balance. Shinzo Abe a par contre les bras croisés et l'air "droopy" plus vrai que nature. Il sait que cela ne sert à rien. Macron est de son côté lui aussi en action de conviction, même si la photo le montre davantage de profil. Merkel ne sourit pas vraiment, lui un peu plus, sur le thème "bon, Donald, arrête ton cirque". Quant au Donald, justement, bras croisés et l'air arrogant et moqueur, il est évident qu'il a l'air de s'en foutre comme de son premie

Elisabeth Moss et moi

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Il y a des jours où je délire Il m'est arrivé une toute petite histoire curieuse pas plus tard qu'hier. Alors que j'étais avec mon cadet à sélectionner un film que nous aurions envie de regarder ensemble, nous tombons sur la bande annonce du film The Square , palme d'or à Cannes l'an dernier. Le trailer décoiffe un brin et surtout il me met face à un visage d'actrice qui me fait dire : "c'est dingue, pourquoi j'ai l'impression de la connaître". Et quand je dis "connaître", ce n'est pas seulement à d'autres films dans lesquels j'aurai pu voir cette actrice que je pense. J'ai l'impression de l'avoir connue en vrai ! Alors que je ne sais même pas comment elle s'appelle 😁 Je fouille sur Google la carrière de l'actrice en question, qui s'appelle Elisabeth Moss et là, tout s'éclaire : elle joue dans la série Mad Men ! Le pouvoir des séries J'ai tellement regardé Mad Men à une épo

Nos émotions et nous

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J'ai déjà eu l'occasion dans ce blog de dire tout le bien que je pensais du film Vice-Versa , produit par Pixar, un film pour les enfants comme pour les parents qui aide à comprendre le rôle des émotions dans nos comportements et nos décisions. Le caractère ultra-émotionnel de l'actualité, entre anarchistes violents, célébrations soixante-huitardes et autres Fête à Macron, sans oublier le PDG d'Air France qui joue au poker, me donne envie de revenir sur ces émotions et ce qu'elles traduisent de nous. La colère : commençons par elle puisqu'elle est la vedette de nos médias. C'est intéressant d'en observer les gradations successives : au départ il existe une contrariété, laquelle peut muer en agacement, ces deux premiers stades restants somme toute gérables. Si nous n'y arrivons pas, les choses vont devenir plus compliquées. A l'agacement va succéder l'énervement. L'énergie monte ! Ensuite vient l'agressivité, et c'est là

Filochard, Ribouldingue.... et Croquignol ?

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Ainsi donc les deux intervieweurs vedettes du moment, célébrés par leurs pairs, vantés pour leur punch, leur absence de complaisance pour les puissants, ces hommes que le monde libre tout entier nous envie, sont donc Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel. Damned, voilà qui m'en bouche un coin. Festival de narcissisme J'avoue que le festival de complaisance auquel les médias se livrent de plus en plus souvent entre eux avant ou après un exercice comme l'interview de Macron au Palais de Chaillot l'autre dimanche, me semble complètement invraisemblable et décalé. Dans le genre il n'y a que François Hollande pour les battre... l'homme qui dit que Macron aurait perdu l'élection si lui, François Hollande, avait fait campagne. Il ajoute qu'il aurait perdu aussi. Ah ah ah. Comme Fillon aurait récolté sa tempête, c'est donc la fille du facho ou l'autre énervé du Venezuela qui auraient gagné ? Nous l'avons vraiment échappé belle. Il a bien fait