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Un quatuor pour une présidentielle

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Il y a quelques années, je découvrais dans les pages économiques d'un magazine le récit édifiant d'une négociation pas très bien engagée entre deux entreprises très puissantes et notoires. L'article était riche de détails embarrassants pour le président de la société conquérante. Ce président avait été, dans mon adolescence, un condisciple de collège et de lycée. Les gens qui dérangent : histoires vécues Dans l'opération conquérante qu'il menait à l'époque, il était évident que ledit président dérangeait. C'était assez normal, finalement, chacun pouvait comprendre que les positions établies de longue date dans l'entreprise "cible", étaient dérangées. Bref la cible grognait, c'était humain. La cible était blessée, mais elle avait de la ressource. Elle disposait de réseaux très conséquents et la lecture de l'article le démontrait largement. Cette situation m'en rappelait une autre. J'avais eu un client, quelques années plus tôt, u

Nicolas Hulot renifle : les Illusions Perdues

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  Ce qui se passe autour de Nicolas Hulot est tout à fait inouï. Le récit, la forme retenue, les protagonistes, le contexte de l'époque, tout cela renvoie à ce que nous avons vu il y a quelques mois avec le remarquable et terrifiant récit de Camille Kouchner dans La Familia Grande comme, il y a plusieurs années, avec la sombre histoire de DSK à New York. Un système en question, au-delà de l'événement et des personnes Dans les affaires de violences sexuelles dans l'Eglise, les auteurs du rapport récemment publié ont mis en avant le caractère systémique des événements qui se sont produits au sein des mouvements et des organisations catholiques. Sur l'affaire DSK, la dimension systémique avait été bien explorée par Ariane Chemin et Raphaëlle Bacquet dans "Les Strauss-Kahn" . "La Familia Grande" témoigne aussi remarquablement du système dont Olivier Duhamel était l'un des piliers. Dans l'affaire Hulot, je retrouve cette dimension systémique. Le

Le Goncourt, Zemmour et moi : post opportuniste

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Le Prix Goncourt 2021 a été attribué au roman : "La Plus Secrète Mémoire des Hommes" de Mohamed Mbougar Sarr. Dans mon "Journal d'un Coach en Entreprise", je me contente d'ouvrir un bout de fenêtre sur ce que mon cerveau se raconte lorsqu'il rencontre un client. Encore n'ai-je fait cet exercice que pour une petite partie de cette clientèle et la plupart du temps plusieurs mois voire plusieurs années après. Bref, j'ai sollicité ma mémoire, laquelle, comme pour chacun d'entre nous, est extrêmement imparfaite.  Eric Zemmour, a priori bientôt candidat à la présidence de la République, a auto-édité son dernier bouquin, si j'en crois ce que je lis . J'ai recouru au même procédé, mais pas parce que j'ai été refusé par Albin Michel ! En plus j'ai eu recours aux services d'Amazon . Voilà qui me fait beaucoup de de différences avec ce polémiste bruyant. J'en vendrais moins, à supposer que j'en vende ;-) Ce qui est sûr, je ne

Entre sous-marins et présidentielle : les propulsions nucléaires, au diesel ou à bicyclette

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La vie des affaires est rugueuse : les australiens ont des relations de plus en plus compliquées avec la Chine. Les américains aussi. Ils se sont donc entendus derrière notre dos et Boris Johnson en a profité pour y glisser la carcasse de son pays. Cette histoire est remarquablement intéressante. Comme l'explique très bien ce podcast excellent du Monde , dans les affaires comme dans la diplomatie, et dans n'importe quel domaine en fait, ce qui nous guide ce sont nos intérêts, alignés avec nos valeurs. Point barre. C'est vrai, en France, ce mot d'intérêts sonne comme si c'était sale.  Les IPBM Je me souviens il y a quelques mois avoir discuté avec Christian Thuderoz, sociologue et ex-syndicaliste formateur au sein de la CFDT, autour des concepts pertinents pour développer la culture de la négociation dans les organisations. Il avait du mal avec ce mot d'intérêts. Il préférait utiliser un sigle, que j'avais moi-même croisé dans ce livre très intéressant d'

Le GIEC, EELV et la gauche : chronique absurde

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  Le GIEC vient de publier son 6ème rapport et chacun souligne combien l'heure est grave. Les gouvernants du monde entier sont pointés du doigt, les entreprises aussi et tous les citoyens inconséquents que nous sommes tous. Fort bien (si l'on veut). En France, le parti politique qui devrait s'emparer de l'affaire pour construire sa plateforme électorale solide et se lancer dans la bataille à venir avec la force de ceux qui ont compris l'enjeu monumental qui nous attend, s'appelle "EELV" pour Europe-Ecologie-Les Verts. Je dis ça pour ceux qui l'ignoreraient encore. Chacun notera le caractère mobilisateur, énergique, philosophiquement puissant de ce sigle bien sûr. Or, face à la tourmente qui attend les peuples du monde entier, le nez sur ce rapport qui leur permet de dénoncer la politique petit bras de tous les gouvernements du monde entier, à commencer par celui de la France, EELV prépare une "primaire", la si bien nommée. Epatant, non ?

Covid, vaccins : avant la campagne électorale, l'été des personnes difficiles

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J'ai beau savoir que la pandémie de la Covid porte sur le système dans tous les sens du terme, j'avoue que le déluge de commentaires sur cette histoire de vaccin et de pass sanitaire, toutes ces tribunes pseudo-philosophiques, ces avis agressifs en tout genre, sans oublier bien sûr les slogans des manifs outrancières récentes, franchement, je lève les yeux au ciel. Entre ceux qui se croient en 1933, ceux qui s'imaginent à la veille de 1789 ou ceux qui se rétro-projettent dans les ex-pays derrière le rideau de fer, le déconomètre pulse à plein tubes. J'avoue que j'en suis comme deux ronds de flan.  Il y a eu ceux qui ne croyaient pas au vaccin avant 10 ans, ceux qui trouvent que ça vient trop vite, ou pas assez vite, qu'il faut protéger les vieux, puis commencer par les jeunes, exigent le masque, le dénoncent au nom de la soi-disant dictature, rejettent le confinement, exigent le confinement, tout cela dans le désordre, à tour de rôle, sans craindre de se contred

Lupin, Djokovitch, Boris, et la création de valeur

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  Le week-end a été riche pour les amateurs de sensations et de négociations. Bien sûr ni Arsène Lupin ni Novak Djokovitch ne prétendent être des négociateurs et c'est tant mieux mais ils ressemblent beaucoup à des personnes que vous et moi pouvons croiser dans nos vies, et qui, hélas, se prétendent être des négociateurs, à l'image de Boris Johnson, qui mérite désormais durablement le sobriquet de Boris alias la Saucisse.  Je reconnais que ce surnom n'est pas hyper cool mais est-il nécessaire d'être cool avec le camarade Boris, that is the question comme l'écrivait ce vieux Bill. Et puis, Boris la Saucisse, quelle belle alitération en "isse", quel rime riche aussi, au moins aussi riche que mon tailleur, à supposer que cette vieille blague puisse encore être comprise. Que nous disent ces trois personnages sur la façon de créer de la valeur (ou pas), voyons voir. Lupin, prince des manipulateurs Arsène Lupin, qui fait les délices de Netflix dans sa version &q