Covid, vaccins : avant la campagne électorale, l'été des personnes difficiles



J'ai beau savoir que la pandémie de la Covid porte sur le système dans tous les sens du terme, j'avoue que le déluge de commentaires sur cette histoire de vaccin et de pass sanitaire, toutes ces tribunes pseudo-philosophiques, ces avis agressifs en tout genre, sans oublier bien sûr les slogans des manifs outrancières récentes, franchement, je lève les yeux au ciel.

Entre ceux qui se croient en 1933, ceux qui s'imaginent à la veille de 1789 ou ceux qui se rétro-projettent dans les ex-pays derrière le rideau de fer, le déconomètre pulse à plein tubes. J'avoue que j'en suis comme deux ronds de flan. 

Il y a eu ceux qui ne croyaient pas au vaccin avant 10 ans, ceux qui trouvent que ça vient trop vite, ou pas assez vite, qu'il faut protéger les vieux, puis commencer par les jeunes, exigent le masque, le dénoncent au nom de la soi-disant dictature, rejettent le confinement, exigent le confinement, tout cela dans le désordre, à tour de rôle, sans craindre de se contredire dix fois par jour. Nous avons entendu les virologues, les épidémiologistes de comptoir, maintenant nous avons droit aux philosophes, aux Voltaire de bistrot. Je baille et chasse mes réactions agacées comme je chasserai un moustique-tigre.    

Les Américains ont Trump (ils n'en sont pas encore débarrassés), les Anglais le Brexit (ils n'ont pas fini de le payer), nous avons les Jaunes (au pays de la mode, on fabrique des Gilets). Chacun ses catastrophes et elles se ressemblent. Vous pouvez lire "Connards malgré nous" : le titre est accrocheur pour ne pas dire racoleur, le contenu plus convenable même si parfois un poil convenu j'ai trouvé, mais bon.

Epargnez-vous par contre les souvenirs d'Anne Sinclair. Grosse déception. Elle avait de mauvaises notes en rédaction, confesse-t-elle, lorsqu'elle devait, en classe, "raconter ses vacances". Je suis d'accord avec ses profs de français. Elle a eu une vie bien remplie, mais elle n'y donne pas de relief. Je précise que je ne recherchais pas de "révélations" sur "l'affaire". Ce qui m'intéressait, c'était son parcours et son regard sur tout ce qu'elle a vu ou approché au cours de sa vie de journaliste. Finalement, le seul détail qui m'a amusé, c'est de savoir qu'elle était en classe avec Véronique Sanson.

En tout cas, avec l'été qui est là, prenons des forces. Donc débranchons ! Lisez mes posts tout de même ;-) Mais nous avons intérêt à prendre de l'élan car la campagne présidentielle se pointe avec ses gros sabots et j'ai l'impression qu'il va y avoir du lourd ! Mélenchon s'est fait tomber sur le râble il y a quelques semaines en disant un truc de ce genre, évidemment il en a trop fait, comme d'habitude, il fait des tonnes, mais je ne suis pas entièrement en désaccord avec lui, vu la quantité d'ignominies que les uns sont prêts à jeter à la tête des autres, prenez du recul !

Face à des individus "difficiles" sur ces sujets épineux, rappelez-vous ces quelques conseils pour contourner les jets de boue et éviter de vous vautrer dans la mêlée :

- montez au balcon : vous êtes comme au théâtre, la pièce n'est pas très bonne, vous avez payé cher votre ticket, ne montez pas sur scène à votre tour !

- passez dans leur camp : là, je dois reconnaître que vous pouvez avoir du mal (quand je lis les éditoriaux de tel ou tel, j'ai du mal, ouh la la), mais si vous y arrivez, vous aurez une chance de les débrancher. Ils n'en reviendront pas de vous voir capables de partir de leur point de vue.

- recadrez : il s'agit de ne pas rejeter mais plutôt de questionner. Sur quoi se base-t-il (qu'a-t-il vu, lu, entendu ?) ?, que souhaite-t-il ? (bien malin le député LFI, LR, PS ou RN qui répond), et si Macron et le gouvernement avait décidé le contraire, que se passerait-il ? (la joie, le bonheur et la concorde ? Mon oeil !), comment ferait-il pour satisfaire ses besoins tout en respectant ceux qui ne pensent pas comme lui ? (amusez-vous avec cette question, il y en a pour un moment)

- faites lui un pont d'or : allez lui payer une bière pour le détendre

- utilisez votre pouvoir pour le faire réfléchir : vous êtes un ami, un parent, un collègue apprécié, un patron qui ne va pas faire faillite, il tient à vous, c'est votre chance !

Voilà, si j'arrive à suivre mes propres conseils, si vous vous y mettez, nous devrions tous ensemble réussir à franchir l'année qui vient sans exploser les records de points Godwin, vous savez cette "loi" énoncée par Mike Godwin, selon laquelle "plus une discussion en ligne dure, plus la probabilité d'y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s'approche de un".

Allez, bon été et bonnes vacances, écoutez Véronique Sanson, cette chanson-là notamment : Vue sur la mer.

(et lisez "Comment négocier avec des gens difficiles", de William Ury, à qui j'emprunte ses excellents conseils)

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