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Un Luxembourgeois et un Libanais-Arménien pour nous faire réfléchir mais pas que

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  C'est l'époque des prix littéraires : c'est le bon moment de partager quelques notes de lectures. Je voudrai vous faire connaître deux ouvrages dont j'ai trouvé la lecture à la fois émouvante et enrichissante. Dans des registres fort éloignés, les deux auteurs, que je connais un peu et parfois pas trop mal, sont tellement différents qu'ils vont être bien étonnés de se retrouver ensemble dans la barque légère de cette chronique que je ne vais pas craindre de baptiser de littéraire. Et pourtant aucun des deux ne prétend à quoi que ce soit en termes d'écriture littéraire. Mais, c'est ça qui est bien, ils nous fournissent de vrais plaisirs de lecture alors que le lecteur n'est pas sensé s'y attendre ! Le Luxembourg : un petit pays qui pourrait nous apprendre à sortir de nos clichés  A ma gauche, Philippe Depoorter et son "voyage au coeur des familles en entreprise" intitulé "Ce que j'ai appris de vous", édité par la Banque du Lu

Quelques raisons de rester sans voix face à la page blanche

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Un ami me faisait récemment remarquer que je publiais moins. Il se demandait pourquoi. C'est assez vrai et en démêler les raisons n'est pas forcément évident. C'est principalement le résultat d'un questionnement personnel : comment chroniquer autour des sujets qui m'intéressent, le management, la communication, la négociation, face au torrent de boue que charrie l'actualité. Je me sens insignifiant. Je reste sans voix devant la page blanche.  Je trouve cependant dans Le Monde de samedi matin une histoire complètement idiote qui va me donner l'occasion de souligner à quel point certains responsables sont d'une stupidité sans nom quand il s'agit de construire une communication. Gribouille fait de la com' L'histoire se déroule autour de l'étang de Berre. Une association de théâtre de rue, Karwan, qui se veut lanceuse d'alerte face au réchauffement climatique, pense avoir une idée de génie. Pour attirer l'attention sur la dégradation

Rentrée scolaire : un roi, un Pape, un ancien premier ministre chauve...et beaucoup d'enquiquineurs à la récré

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C'était donc la rentrée.  Vous et moi y avons croisé un roi, un Pape, un ancien premier ministre chauve et, malheureusement, encore beaucoup trop d'enquiquineurs à la récré. Commençons par eux pour nous en débarrasser le plus tôt possible.  Au top des malfaisants : ces gangsters de Donald et de Vladimir qui continuent à pérorer pour le premier et à assassiner pour le second et que nous devrons un jour écarteler et couper en morceaux (mais pas trop petits pour que tout le monde puisse voir*). Walter Isaacson a pondu un énorme bouquin sur Elon Musk, autre personnage très urticant. Voilà un joli sujet : le patron de Tesla, de Space X et de X est-il un brave Asperger ou un épouvantable pervers narcissique ? Pour ma part je plaide pour la seconde possibilité, je me refuse à insulter les Asperger. L'intelligence n'excuse pas tout. Dans les "gentils" de la rentrée : un premier ministre chauve. J'ai donc acheté le dernier bouquin d'Edouard Philippe . Est-il p

De la météo au JDD en passant par la Commission Européenne : récit d'une chronique estivale

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J'ai toujours été vaguement allergique aux rubriques météo des médias et elles me sont de plus en plus insupportables. Prenons par exemple celles du moment : les pays du sud de l'Europe font face à une série d'incendies catastrophiques, avec évacuation de touristes à la clé ; quand ça ne brûle pas, il fait juste une température insupportable, l'impression de vivre sous un sèche-cheveux géant. Et si ça ne brûle ni ne transpire, c'est sec ! Donc le peuple se plaint et se lamente. Je peux capter. Or, depuis quelques jours, dans le nord de la France, les températures sont "inférieures aux normales de saison" (une phrase rituelle qui me sort par les trous de nez) et il pleut plus ou moins. Certains font des plaisanteries sur le thème "pas si mal pour un mois de novembre". On se tord les côtes. De mon côté je me dis, bon, c'est bien, un peu de flotte ici ou là, non ? Et puis, moins de 25° à Paris ou dans d'autres grandes villes, on devrait surv

Roland Garros, les ploucs, l'Assemblée nationale et Chat-GPT

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Dans quoi me lancè-je ? Telle est la grande question que je me pose, en un dimanche matin paisible et ensoleillé, en écrivant cette succession de sujets comme titre de ce post. Car oui je pars sans idées préconçues, sans message particulier, certains diront je bavasse, mais voilà les sujets qui me viennent à l'esprit et je dirai même qu'il y a sûrement des liens entre tous ceux-là. Commençons par Roland Garros C'est le roi des tournois pour moi, grand praticien du tennis en canapé, tournoi que je suis depuis mon adolescence, un autre temps quoi, où je m'amuse aujourd'hui de voir Wilander jouer les interviewers de fin de match sur le terrain, en me disant qu'il n'a pas pris trop cher en quarante ans, même pas pris du tout ou presque, mais forcément, je suis généreux. J'y suis retourné cette année, à la Porte d'Auteuil, cela faisait drôlement longtemps et c'était un bon moment, avec juste un bémol, qui provient d'une spectatrice voisine, une ab

Rien que des perdants

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 La séquence "réforme des retraites" me cassait les pieds avant même de commencer. C'est vous dire dans quel état sont mes pieds après 3 mois d'énergie négative déversée dans mes oreilles, sous mes yeux et aussi dans mes narines pour peu que je fréquente certains quartiers de Paris. J'ai créé ce blog de "chroniques" en 2007. J'ai vraiment commencé à l'utiliser en 2013, car j'ai longtemps hésité sur la forme à adopter. Bref, depuis 10 ans, j'ai consacré au sujet "retraites" une série de chroniques où j'ai quand même fâcheusement l'impression de me répéter, à l'image des acteurs mêmes du spectacle. Pour plonger dans mes archives, vous pouvez lire (relire ?) les articles suivants : - dans celui-là , dédié fin 2015 à la COP21, je pose une question : "à quand un équivalent COP 21 sur le droit du travail ou sur les retraites ?". On peut toujours rêver et j'y passe un moment à rappeler les "ingrédients d&

Retraites : le processus de négociation observable

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Le processus législatif peut, a priori, être considéré comme un processus de négociation. Au milieu, un problème à régler et, tout autour, une grande diversité d'intervenants, chacun avec ses points de vue, ses motivations, ses préoccupations, ses alternatives à la négociation, etc... Pour qu'une négociation réussisse, il est au départ nécessaire que le sujet soit bien posé : quel est le problème à résoudre qui concerne tous les intervenants même si c'est à des degrés divers. Prenons donc le sujet des retraites en France. Quelle est la question qui se pose ? Quel diagnostic peut-il être fait sur ce sujet ? Si les médecins ne savent pas s'accorder sur le diagnostic, le malade ne s'en sortira pas ! Critères objectifs : le fiasco du COR Le caractère a priori irréconciliable des opinions sur le sujet nécessite qu'un observateur "tiers de confiance" livre un diagnostic partagé au moins sur le problème. A écouter le tintamarre sur le sujet, je ne suis même p