Salade aux Césars sous une pluie de masques

 


Les Césars se présentent toujours comme "la grande fête du cinéma français".

Cette année, cela n'a vraiment pas été le cas. Déjà l'an dernier, c'était pénible. Depuis longtemps, les irruptions d'intermittents sont juste oiseuses. Mais là, alors là, ce fut un festival de masques !

Il est choqué le bourgeois ? Tu parles

Car, vraiment, cette année, nous avons été gratifiés d'un spectacle d'un narcissisme inouï. La pandémie stresse (cf mon post précédent), elle rend fou et les impasses politiques de tout poil ont fait de cette grand messe un moment plus que consternant.

A croire les participants à cette soirée, le pays, le gouvernement, Macron, quoi encore je ne sais pas, tous comploteraient pour ne pas ré-ouvrir les salles de cinéma ou de théâtre et faire mourir la culture. 

Quant à l'actrice de seconde zone qui s'est fichue à poil pour choquer le bourgeois, elle ose ensuite dire qu'elle se met en scène pour défendre les commerçants, les soignants, etc... Tout cela est d'une impudence invraisemblable. Déjà le bourgeois n'est pas choqué pour si peu, franchement il en a vu d'autres des provoc'. Et puis à l'heure de la dénonciation de l'exploitation du corps des femmes, je trouve le procédé quand même curieux.

Enfin, bon, je trouve cela plus bête qu'agressif et j'éprouve autant de colère que de tristesse face à autant de gâchis, d'égoïsme, de nombrilisme.

J'ai surtout eu envie de regarder désormais d'abord les films italiens, espagnols, allemands anglais, hongrois, égyptiens, indiens, coréens, chinois, japonais et bien entendu américains.

Quand le contribuable déverse autant de pognon sur les têtes d'abrutis pareils, je trouve incroyable que nous poursuivions autant notre "exception culturelle française". Franchement, que Marina Foïs continue à ramasser les étrons de Florence Foresti sur scène si elle trouve que c'est là un trait d'esprit, mais sans moi dans la salle ni dans son porte-monnaie.

A propos des masques

Les acteurs de la commedia dell'arte mettaient des masques pour souligner les traits de caractère des personnages qu'ils interprétaient.

Aux Césars, je veux croire que nous n'avons pas vu les vrais visages des acteurs ou des cinéastes. Mais juste des masques grimaçants que Covid leur avait collé sur le visage pour faire genre "on souffre".

En fait vu les réactions enregistrées sur cette fichue soirée, nous pouvons nous dire que les masques de victime, de blâmeur ou d'attaquant dont les comédiens s'étaient affublés sont aussi contagieux que les vrais virus qui empêchent le retour à une vie "normale".

Adieu les cons : tu l'as dit, bouffi

Ce serait bien que nos petits marquis du cinéma comprennent que le / la Covid-19 n'est pas un complot contre eux, ni d'ailleurs contre les libraires, ni contre les commerçants, ni contre les restaurants, ni contre les hôteliers, ni contre les étudiants, ni contre les personnes âgées, ni contre les médecins, ni les infirmières, ni les caissières, ni qui sais-je encore. Juste une énorme claque que nos sociétés protégées se prennent sur la poire.

En plus étant donné le nombre de films et de séries que je me suis avalé cette année grâce à la VOD, à Netflix et consorts, et des places de cinéma prépayées chez UGC que je n'ai jamais pu récupérer, j'ai trouvé que ma "solidarité" avait été bien mal récompensée.

Le grand gagnant de la soirée était "Adieu les cons".  C'est une bonne synthèse de ce que je pense. Avec une chute pareille, il est pas chouette, mon masque à moi ?


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