J'ai le burkini ronchon

                                                

Tu parles d'un été : ça commence avec un camion tueur, ça finit avec une histoire de cornecul autour d'un maillot de bain.

J'entends bien tout ce qui se dit sur le sujet du burkini et ça me donne envie de m'exiler chez les esquimaus, pardon nos amis les Inuits. Franchement j'ai déjà écrit "c'est parfois fatigant de lire le journal", cet été je me suis tenu à l'écart des médias autant que je pouvais. Apercevoir un titre de presse me faisait immanquablement ronchonner, d'ailleurs je sens que ce post est ronchon.

Je me demande d'ailleurs ce que j'aurai bien pu trouver de réjouissant : peut être les JO quand même, mais bon, le sport, c'est comme le bricolage, je m'y intéresse quand je suis au fond du désespoir... j'ai beau ronchonner, je ne suis pas encore au fond du désespoir :-)

Cela dit à défaut du Groenland, je suis allé rendre visite aux Italiens. J'y serai bien resté. Je ne parle pas italien, ce que je trouve toujours très lamentable tellement l'italien est une langue que j'adore, du coup je suis moins "happé" par mégarde par un titre de presse, ça me repose. C'est tellement bien l'Italie, je me demande si on fait mieux qu'eux en Europe. Peut être l'Espagne. En tout cas pas l'Angleterre, pays rabougri qui s'apprête à mériter à fond la réputation d'hypocrisie que nous avons l'habitude de lui faire étant donné l'attitude que ses gouvernants semblent vouloir adopter après leur vote à la noix, en semblant tenter d'éviter la négociation et de la reculer le plus loin possible, sous les prétextes les plus bidons. D'ailleurs je dois reconnaître m'être trompé, hélas, dans mon dernier post, Boris Johnson n'a pas sombré, sauf dans le ridicule.

Donc l'Italie : les gens sont agréables, on peut y être un touriste professionnel avec délices, ils ont des trésors à chaque coin de rue et derrière chaque olivier et quand je m'y promène, je me demande bien pourquoi notre beau pays libre penseur refuse d'accepter de se dire que l'Europe a des racines chrétiennes. Aurions-nous un problème avec nos racines ? ça me rend plus triste que ronchon de me le dire.

Passons hélas au burkini : je ne comprends pas le maire de Cannes. Pourquoi donner du grain à moudre à ces tarés ? Pourquoi aller titiller le barbu au fond de son slip sale ? Le burkini est une ânerie, c'est sûr, ceux qui s'imaginent malins en réservant des coins de piscines ou de plages à des adeptes de la charia me font penser à ces "compagnons de route" du parti communiste de l'Union Soviétique en son temps, des complices de la barbarie et du meurtre à grande échelle. Pour autant je pense que prendre des arrêtés municipaux pour interdire le burkini, c'est faire exactement ce que le barbu immonde attend. Lui donner l'occasion de se poser en victime, ouvrir la voie à des tweets comme ceux de Raphaël Enthoven (lire en suivant ce lien), bref tourner en rond en fait (NB : je suis complètement d'accord avec Raphaël Enthoven mais j'ai envie de traiter les islamistes par le mépris pur et simple, je veux les ignorer).

Autres gloires nauséabondes, les deux Savonaroles de l'été : le Turc et gros Donald. Je mets de côté le troisième larron, le tsar de toutes les Russies, car penser aux trois à la fois m'étouffe.

Je terminerai mes ronchonnades avec Bruno Le Maire. Jusqu'à présent, je n'avais pas d'avis sur lui. Je le regardai et ça glissait. J'avais lu un bouquin qu'il avait écrit du temps qu'il était Ministre de l'Agriculture (une blague de Sarkozy probablement, envoyer ce minet aux culs des vaches), bon, ce n'était pas mal, un peu trou du cul-pincettes sur les bords, mais lisible. Et puis là, je tombe sur une interview de lui dans Le Point. Le journaliste s'amuse à lui demander s'il sait ce qu'est un "youtubeur".... et évidemment, Bruno Le Maire ne sait pas. Il se dit que ses enfants vont être consternés en lisant l'interview. C'est le minimum. S'il n'y avait que ses enfants :-) Bon, je ne sais pas s'il faut savoir ce qu'est un youtubeur pour être un bon président de la République, mais je trouverai ça mieux d'avoir un président qui a compris ça, qui sait qui sont ces nouveaux influenceurs, qui connaît autre chose des réseaux sociaux que Twitter.

Tu parles d'une rentrée. Je ronchonne comme un vieux chnoque. Allô docteur, je crois que c'est grave.
Bon, allez vivement septembre, c'est le mois des vendanges.





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