Naufrages devant la dinde américaine


C'est la saison des naufrages. Pour moi, c'est le mot du mois si je veux résumer ce que l'actualité nous livre. Comme c'est l'automne, nous pourrons chantonner aussi que les feuilles mortes se ramassent à la pelle. Interprété jadis en télé par Lionel Jospin, naufragé célèbre.

Le plus grave : les épuisantes tentatives pour faire en sorte que les Etats-Unis ne lâchent ni l'Ukraine, ni l'OTAN, ni l'Europe. Je lis que JD Vance dit que la paix sera obtenue "par des gens intelligents qui vivent dans le monde réel" et pas par "des diplomates ou des politiciens ratés qui vivent dans un monde imaginaire". Et pan dans notre face. 

Il est donc temps de comprendre que nous allons continuer à nous prendre de grosses pelles et quand j'entends les cris d'éditorialistes ou d'élus après les déclarations alarmantes du général Mandon, il est évident que les autruches sont nombreuses. Poutine se marre. Il a bien élevé sa grosse dinde de Washington. Quant à l'Europe, nous n'avons plus qu'à méditer l'adage narquois "quand on est pas à la table, on est au menu"...

Le plus consternant : pendant ce temps là les députés tournent en rond. En fait nous allons percuter l'iceberg et ceux qui ont le gouvernail se demandent quels sont les morceaux de musique que va jouer l'orchestre au dîner...

Le plus invraisemblable : je quitte ces rivages nationaux et internationaux pour rejoindre Angoulême, ma bourgade natale confrontée à la mise à mort de son festival de la BD, manifestation sympathique et très populaire qui a d'ailleurs contribué à maintenir un certain dynamisme autour de l'image, de la vidéo, du dessin animé, dans une ville par ailleurs très "challengée" économiquement. L'exécution est conduite par une tribu germanopratine à laquelle l'Humanité rend les honneurs. L'appel au boycott est un charabia incompréhensible. Et quand je lis que c'est un "girlcott" et non un "boycott" je me dis que nous touchons le fond.

Voilà, je vais souhaiter un joyeux Thanksgiving à toutes les dindes ! 

PS : il faut lire cette interview de Nicolas Guillou, l'un des magistrats de la Cour Pénale Internationale qui fait l'objet de sanctions de la part des Etats-Unis. Epouvantable. Il est urgent de nous demander comment nous pourrions nous passer des services de l'Oncle Sam et de ses entreprises, aussi géniales soient-elles. Parce que je sens que les gens autoproclamés intelligents qui cirent les ergos de la dinde orange ne nous feront aucun cadeau si nous continuons à renâcler.

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