Et si nous restions optimistes ?



Vive l'automne

Afin de garder la forme, nous pouvons regarder ces courtes vidéos, extraits d'une interview de René Barjavel datant du milieu des années 70, dans le contexte du premier choc pétrolier.

Nous pouvons aussi lire ou relire Ravage, le bouquin de Barjavel dont il est question. Depuis, nous avons eu Yves Cochet, qui n'est pas triste non plus même s'il peut faire réfléchir. Depuis beaucoup de collapsologues prennent la parole, comme l'ineffable Aurélien Barrau, grand bavard et donneur de leçon devant l'éternel, imbuvable. 

Et finir par le Blues de la Fin du Monde, du très regretté Nino Ferrer.

Voilà qui résume bien l'ambiance, non ?

Il fallait bien laisser passer ce mois de "rentrée" avant d'oser reprendre le cours de ces chroniques. Après l'été accablant que nous avons traversé, je n'avais pas envie de réagir à chaud ! D'autant plus que nous avions droit à un festival d'invraisemblables échanges. Les buzzeurs étaient devenus fous. Ils le sont encore d'ailleurs, je ne me fais pas d'illusions. 

Quand j'écoute l'imprécatrice des barbecues, Sandrine Rousseau, je sais que le réchauffement climatique a de beaux jours devant lui. Entre les Torquemada de la décroissance et la grande confusion que cette femme représente, tout cela ne fait pas avancer le sujet d'un iota.

J'avais placé quelque espoir dans Jean-Marc Jancovici mais le gaillard est désormais tout enivré de ses succès d'audience et de librairie et ne veut rien faire d'autre que causer dans le poste en faisant le malin pour faire tousser quelques journalistes. Je me suis désabonné de son fil LinkedIn, ça fait toujours un de moins. 

Faut-il négocier avec Poutine ?

Sur les plateaux, certains adorent se poser cette question. Je ne sais pas si elle a beaucoup de sens lorsqu'on observe le degré de fureur du personnage en face. 

Nous oublions que la guerre est un moment de la négociation. 

Avant de lancer ses chars, et pour en rester aux seuls événements les plus récents, Poutine était venu avec des sujets à négocier. Ce n'est pas parce qu'il était mal-aimable qu'il n'était pas en position de négociateur. Comme nous n'avons pas accepté ses sujets, qui étaient perçus comme autant de sujets de chantage, à juste titre de mon point de vue, nous l'avons envoyé promener. Nous avions mieux à faire. Il utilise désormais la violence pour nous faire changer d'avis.

Il imaginait que le pouvoir ukrainien allait s'effondrer. Son erreur d'analyse était énorme. Il en rajoute pour ne pas perdre la face. Car l'enjeu est existentiel pour lui. 

Poutine a peur, horriblement peur. Alors il crie toujours plus fort pour que nous ayons encore plus peur que lui, ce qui le rassurera sur le pouvoir qu'il pense exercer sur nous.

Aucune personne assaillie par la peur comme il l'est n'est capable de venir s'asseoir à une table de négociation. Son cerveau ne fonctionne pas complètement. Son néo-cortex est inaccessible, son cerveau limbique est en panne. Seul le cerveau reptilien fonctionne et ce n'est pas celui dont les négociateurs ont besoin ! Je sais que les spécialistes du cerveau pourront trouver mon observation primaire, et je suis preneur de tout complément !

Poutine vit un mythe, celui de penser qu'il a le pouvoir de nous faire sentir mal. Ce mythe a marché avec de nombreux dirigeants (Angela Merkel en particulier, Nicolas Sarkozy aussi comme le raconte cette vidéo) et marche avec a priori encore une majorité de Russes. 

Nous avons besoin, par nos réactions, de lui montrer qu'il n'a pas ce pouvoir. Chacun d'entre nous doit être une sorte de Zelensky, dont la réplique, "j'ai besoin de munitions, pas d'un taxi" est la réplique historique de cette année 2022. Car Zelensky est le premier dirigeant à perturber les croyances intimes du président russe. Il est même en train de démontrer, avec tout son peuple, que le soi-disant roi est nu.

Signes d'espoir

Restons optimistes. Comme le fait remarquer le très génial Philippe Gabilliet dans une conférence à laquelle j'ai eu la chance d'assister la semaine dernière, faire preuve de pessimisme ne changera en rien la situation. Volodimir Zelensky est un signe d'espoir, il est fragile et il nous faut l'aider, et l'aider encore et toujours, car c'est nous qu'il protège !

Autre signe d'espoir fragile que nous devons aider et soutenir encore et toujours : les femmes iraniennes qui se révoltent contre le voile et l'instrument d'oppression qu'il représente, n'en déplaise à toute une frange de nos élites, au premier rang desquelles nous trouvons le maire de Grenoble ainsi qu'une palanquée de notables mélenchonistes, prisonniers émotionnels de leurs divorces radicalisés. 

Pas une larme à verser sur Adrien Quattenens ou Julien Bayou au passage. Que les prêcheurs de vertu se fassent enquiquiner, je n'en ai rien à faire. Que Mélenchon se fasse secouer, il n'a que ce qu'il mérite, lui qui a l'insulte à la bouche si facile et qui, visiblement, aime faire le coup de poing. L'odeur qui se dégage des vestiaires de la gauche française n'est pas terrible ! Les vertueux ont les fesses sales, c'est quand ils arrivent en haut du cocotier que chacun le voit !

Les 4 paris du manager optimiste

L'optimisme étant une vertu que j'ai envie de partager, je m'empresse de communiquer les "4 paris du manager optimiste", tels que Philippe Gabilliet les a formulés et auquel je souscris pleinement :

- ce sont nos forces qui nous aident à construire les solutions, pas nos faiblesses. Ras le bol des analyses "post-mortem" dont j'entends parler et auquel j'ai parfois assisté et où chacun s'échine à identifier celui qui a fait la faute. L'intention est souvent vertueuse. Méfions-nous des vertueux (cf supra) !

Nos forces sont d’autant plus puissantes qu’elles s’appliquent sur les bons leviers, c’est-à-dire les points sur lesquels nous exerçons une influence. Bref arrêtons de vouloir résoudre les problèmes sur lesquels nous n'avons aucune prise. Tout au plus pouvons-nous les évoquer à la machine à café, et encore, si le café n'est pas bon, cela ne va pas le rendre meilleur, au contraire. 

- Face à toute difficulté, il existe une solution quelque part. Notre brave monde a connu bien des problèmes qui paraissaient tout autant existentiels à ceux qui les rencontraient, et nous nous en sommes sortis, ce qui ne veut pas dire que c'est simple. Imagine-t-on qu'il est simple de nous débarrasser des théocrates iraniens ou afghans ? Ils finiront à la poubelle tôt ou tard, soyons-en certains.

- Notre futur est rempli de possibilités positives, d'opportunités que nous ne percevons pas encore aujourd'hui. C'est sûr, pour les prêcheurs du tout va toujours mal et c'est même encore pire, c'est un discours qu'ils n'aiment pas. Les optimistes les dérangent en fait, car ils sont prêts à se bouger et à faire bouger les lignes. Pardonnons quand même aux pessimistes, Don Quichotte a besoin de Sancho Pança, le ying a besoin du yang et il n'est pas inutile d'avoir un inquiet à nos côtés, il nous aide à réfléchir quand même !

Let's go !


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